Les aérodromes du Val de Gally

 

L’éclosion au Val de Gally
Dès les balbutiements de l’aviation, alors que les terrains d’expériences se multiplient toujours plus à l’ouest de la capitale (Bagatelle, Issy-les-Moulineaux, Saint-Cloud, Meudon, Montesson), des localités du plateau de Versailles, comme Toussus-le-Noble, Buc, Villacoublay voient défiler les tentatives d’Esnault-Pelterie, Maurice Farman, Nieuport, Blériot, et bien d‘autres.
Il en va de même pour le Val de Gally. Un faisceau de circonstances convergentes conduit sur ces terres les précurseurs qu’ils soient militaires ou civils.
Dans les premières années du XXe siècle en effet, les pionniers de l’aviation sont à la recherche de terrains « à la campagne», notamment pour apaiser l’inquiétude des Parisiens face aux dangers de leurs essais (le survol de Paris sera d’ailleurs interdit dès juillet 1908), et pour faire face aux contraintes de plus en plus fortes imposées par le commandement Militaire sur les terrains parisiens.
C’est tout à la fois pour répondre à ces impératifs, et peut-être aussi pour se mettre à l’abri des regards indiscrets de ses concurrents, que Santos-Dumont accepte en 1906 le terrain et le hangar que le Maire Auguste Laureau, gentleman farmer met à sa disposition à Bois-d’Arcy.
A la même époque, l’implantation en 1909 de la première Ecole d’Aviation Militaire dans les Petites Ecuries à Versailles, avec Satory comme champ de manœuvre favorise les « choix de proximité » que seront les premiers champs d’aviation militaire de Bois d’Arcy, puis de Saint-Cyr.
Ainsi en à peine six années, dans un rayon de cinq kilomètres, on assiste à une extraordinaire éclosion de lieux dédiés aux disciplines aéronautiques.

Extraits Cent ans d’aéronautique au Val de Gally – Nos remerciements à Michèle Seignette et Philippe Pâris. Ont également participé à la création de l’ouvrage : Christian Bernadat et René Seignette +
Fiche Aériastory – 2020