Beauvais – Tillé

Identifiant
ATLAS OISE n°8 - 2015
PaysFrance
DépartementOISE
NomBEAUVAIS - TILLÉ
Autre appellationN/A
Commune(s)BEAUVAIS
Coordonnées49°26'58''N / 2°06'22''E
OACILFOB
Situation4 km sud-est ville
UtilisationTerrain français 1ère GM, terrain civil entre deux guerres, base aérienne allemande 40/44, terrain civil actuel
Autres rubriques

Beauvais Tillé 1418

Limites du terrain 1ère GM (Jacques Calcine, membre 2A)

Occupations successives du Terrain jusqu’à la Libération

  1. Première Guerre Mondiale

Infrastructures (avril 1918) : pas de hangar, 71 tentes pour avions

  • C 53 du 02 au 08/08/16
  • C 27 du 16 au 28/08/16
  • F 218 du 02/11 au 20/12/16
  • C 10 du 09/11 au 01/12/16
  • SPA Bi 228 les 26 et 27/03/18
  • BR 7 du 28 au 29/03/18
  • GC 11 (SPA 12, 31, 57, 154) du 30/03 au 28/05/18
  • SOP 222 les 18 et 19/04/18
  • SAL 39 les 1er et 02/06/18
  • GC 17 (SPA 77, 89, 91, 100) du 09/06 au 09/07/18
  • SPA 76 du 1er au 09/07/18
  • SPA 153 du 06 au 24/08/18
  • SPA 94 du 07 au 20/08/18
  • SPA 48 du 08 au 25/08/18
  • SPA 155 du 08/08 au 12/09/18
  • SAL 230 du 11 au 18/09/18
  • SAL 24 du 31/08 au 22/09/18

   2. Entre deux – guerres :

Dès la fin de la Guerre et la mise en services des premières liaisons aériennes, le terrain est un aérodrome de secours pour l’Aéronautique marchande sur la ligne Le Bourget – Londres.

En 1935, son infrastructure et ses équipements, standardisés et importants pour l’époque, consistent en :

  • Une aire d’atterrissage de 500 x 500 m
  • Un phare aérien de rappel à éclipse, blanc, indicatif « G »
  • Un balisage périphérique de nuit
  • 3 projecteurs d’atterrissage
  • Une installation radio fonctionnant sur 900 m (33,3 Mhz), 930 m (32,2 Mhz), ayant pour indicatif « FOC » et associée à une station de radiogoniométrie.
  • 4 habitations en dur (gardien, météo, radio et aérogare)
  • 3 hangars (Etat, aéroclub, atelier)

En 1937, un projet de « Base aérienne de Beauvais Tillé » est lancé, et dont le plan de masse est approuvé le 22 juin : Sont prévus bureaux, logements, ateliers et 5 groupes de 3 hangars permettant la mise en œuvre d’autant d’unités basées ou de passage. Ce projet ne verra jamais le jour.

Sources :

  • Les escadrilles de l’Aviation Militaire française 1914-1919 (SHD)
  • Dossiers série A, F65xx (SHD)
  • Atlas aéronautique du ministère de l’Air 1930 (MAE)
  • Guide aérien Michelin 1935 (MAE)

    3. 2ème Guerre Mondiale :

        –> Armée de l’Air :

– Compagnies de l’Air:

  • CA 86/107 (Cne  Herembrood, 4/18/106, 4 mitrailleuses AA Lewis de 8 mm jumelées, 7 Hotchkiss de 7,5 mm, puis 5 canons de 25 mm) du 29/08/39 au 21/05/40
  • CA 58/110 (Cne Busson, 4/17/ 115, 20 Lewis 8 mm) du 28/05 au 08/06/40

– Forces Terrestres Antiaériennes : 4ème section de la 3ème Cie de mitrailleuses du 501ème groupe (2 x 13,2 mm)

– Groupes:

  • GC I / 2 (24 MS 406) du 27/08/39 au 13/02/40
  • GC III / 1 (Bl 152) du 22/12/39 au 10/01/40
  • GC I / 1 (Bl 152) du 21/02 au 02/03/40
  • Passage du GBA I / 54 les 15 et 16/03/40 en retour de Tangmere (GB) vers Vinon suite à l’annulation de leur mission en Finlande
  • GC III / 3 (28 MS 406) du 10/04 au 10/05 puis du 17 au 21/05/40
  • Passage du GAO 545 du 17 au 18/05/45
  • Passage du GC II / 6 (MS 406) du 17 au 19/05/40
  • Passage du GC III / 2 (MS 406) du 17 au 20/05/40
  • Passages des Br 693 du GBA I/51 pour ravitaillement et remise en œuvre pendant leurs missions d’attaques depuis Etampes.

L’ordre de destruction des installations est donné par la ZOAN le 7 juin.

       –> Luftwaffe :

Le Terrain est répertorié de septembre 1940 à juin 1942 par la Luftwaffe comme  » Flugplatz Beauvais – Tillé  » sous le n° de code E 221/XI puis 501, et de juillet 1942 à juin 1944 sous le n° 252

  • Il est alors doté d’infrastructures particulièrement imposantes comprenant :
  • 2 pistes de 1665 m chacune, bétonnées, balisées, dotées de rampes d’approche Lorenz et de moyens d’arrivée par mauvais temps ;
  • 3 zones de dispersions totalisant 44 abris pour avions et cinq hangars de maintenance
  • Un réseau de chemins de roulements le reliant au terrain annexe de Nivillers (voir fiche). Un régiment de Flak très important, équipé de 4 batteries de 4 à 6 canons de 88 mm et de 14 sections de 2 à 6 canons de 20 et 37 mm

L’activité aérienne est également très dense, on note les unités suivantes :

  • I / KG 76 (29 Do 17Z) de juin au 24/10/40
  • I / STG 1 (Ju 87R) en juillet 40
  • Etat-major Escadre et groupe de Bombardement I / KG 26 (He111H) de septembre 40 à fin février 41
  • (F)/Aufkl.Gr. 122 de novembre 40 à juin 41 (Ju 88A)
  • Détachement du FAR 42 en 1942 (FliegerAusbildungRegiment, analogue à notre EFIPN, chargé de l’instruction militaire des jeunes recrues et de la protection des installations par ces mêmes élèves)
  • I / KG 77 (Ju 88A) du 09 au 22/03/41
  • II / KG 77 ( «   ) de mars à juin 41(appareils perdus les 03/03, 19 et 23/04 ,11/05)
  • III / KG 4 (He 111H) du 30/06 au 19/07/41
  • /KG 40 ( «   ) d’août à octobre 41
  • III / Kg 77 (Ju 88A) du 01 au 30/05/42
  • II / KG 54 (Ju 88A) 09/07 au 16/08/42
  • L’Escadrille St.14 du IV / KG6 est formée à Beauvais le 01/09/42 avant d’être redésignée 6 (F) / 123 en janvier 43 avec 3 Ju 86P/R, puis dissoute en février 43
  • /KG 6 (Ju 88A) de septembre à décembre 42
  • I / KG6 (Ju88A) de décembre 42 à février 43 puis de mars 43 au 15/06/43
  • Stab KG6 (Etat-major Escadre) de mars 43 au 15/06/43 (JU 88A)
  • Déploiement probable du I / KG 66 en avril 1943 (Ju 88 perdus les 12, 15 et 24 de ce mois)
  • II / JG 26 (31 FW190A) du 15/08 au 03/10/43
  • Passages ou déploiements (à confirmer ?) d’éléments de la KG 51, sur Me 410, du 17 février au 3 mars 44 (Source Tessin, et appareil du I / KG51 accidenté le 15 mars), et en mai (appareil du II / KG51 accidenté le 12 mai).

–> A la Libération, le Terrain est répertorié par les Alliés sous une première appellation B-42 et réceptionne les Sqdn 175, 184 et 245 de la RAF, sur Typhoon, du 02 au 04/09/44.

Au départ de ceux-ci, il reçoit la deuxième appellation A-61 et abrite le 322ème Bombing Group, sur B 26 Marauder, du 29/09/44 au 31/03/45.

Il devient aussi un aérodrome de stockage pour des planeurs d’assaut et des B 24 Liberator de remorquage (témoignage local).

Sources :

  • Livre « Ils étaient là » (Paul Martin)
  • Les escadrilles de l’Aviation Militaire française 1912-1920
  • Dossiers SHD / Air séries 2B et D
  • RAF Squadrons
  • Die Verbande der Deutschen Truppen (Tessin)
  • Fliegerhorstkommandanturen und Flugplätze der deutschen Luftwaffe 1935-1945 (Mattiello)
  • Site « ww2.dk »
  •  La Luftwaffe en France T1 – Jean Louis Roba
  • Luftwaffe airfields 1935-1945 / France (Henry L. de Zeng)

(Jacques Calcine, 2A)