Lille-Lesquin d’hier à aujourd’hui

 

Format 15×21, 512 pages, nombreuses illustrations

ISBN 978-2-9551013-0-8

C’est à la Luftwaffe que l’aéroport international de Lille-Lesquin doit son implantation géographique! Après d’âpres négociations, la création de l’aéroport de Lille avait été décidée sur Marcq-en-Baroeul (Bondue) à la veille de la seconde guerre mondiale. Le terrain d’aviation de Lesquin créé en 1935, avait pour unique vocation d’être une base pour les militaires. L’histoire et le déroulement de la Seconde Guerre Mondiale allait en décider autrement.

De 1936 à 1939, le champ d’aviation est une plate-forme d’opérations pour les militaires de 120 ha, le long de la RN 17. Il s’appelle alors aérodrome de Seclin-Enchemont, du nom du canton administratif d’implantation (Seclin) et de la localisation de sa zone de maintenance (hangars et tour de contrôle) à proximité du lieu dit « Bois d’Enchemont » (territoire de Lesquin). Jusqu’en 1939, le GA0 501 stationne à Lille Enchemont. Puis en 1939-1940, le terrain est occupé par la RAF qui l’étend quelque peu en réquisitionnant quelques terrains au sud et le rebaptise terrain d’aviation de « Lille-Seclin ». Le champ d’aviation reste alors un terrain gazonné, peu praticable pour les lourds bombardiers en raison de la présence de certaines zones humides. Deux escadrilles d’hurricanes sont affectés.

Les grandes transformations vont s’opérer lors de la prise de possession par les allemands. Ils vont exproprier de nombreux cultivateurs, raser des fermes et étendre considérablement le champ d’aviation vers le nord-ouest (Vendeville) et vers le sud (Avelin/Ennetière & Fretin), ils réquisitionnent 200 hectares supplémentaires, multipliant ainsi par trois la surface du terrain d’aviation. Ils aménagent deux pistes bétonnées en croix de 1600 m par 50 m, l’une sur l’ancienne piste en herbe orientée E-N-E / O-S-O et la deuxième perpendiculairement sur une orientation N-N-E / S-S-O. En raison de l’extension d’une deuxième piste sur Vendeville et de l’implantation au commencement des travaux d’un état major sur Vendeville, le terrain est rebaptisé par les allemands « Lille-Vendeville » ou « Lille Sud » pour le distinguer de « Lille Nord » (Bondues). Il deviendra une infrastructure militaire énorme par le nombre et l’importance de ses équipements et hangars ! Après avoir hébergé d’importantes unités de bombardements et de chasse durant la Bataille d’Angleterre, Lille Sud hébergera la JG 26 à partir de son redéploiement en janvier 43. Le commodore Priller y aura sa villa personnelle, rue Sadi Carnot à Lesquin.

De nombreuses personnalités défileront à l’aérodrome de Lille-Lesquin : le roi d’Angleterre Georges V en décembre 39, Hitler en juin 40, Goering en février 42, Rommel en mai 44… Puis après la guerre, la reine d’Angleterre Elisabeth II, le général de Gaule…
C’est précisément au lendemain de la guerre que le terrain d’aviation est baptisé définitivement « Lille-Lesquin ». L’armée de l’air envisage alors son réemploi en base aérienne militaire, mais sur la pression des chambres de commerce de la métropole lilloise qui réclame d’urgence un aéroport civil et souhaite profiter des imposantes pistes en béton créées par les allemands et aptes à l’accueil des gros porteurs, l’implantation des militaires se fera finalement sur Cambrai. L’aéroport de Lille était en train de naître à Lesquin plutôt qu’à Marcq-en-Baroeul, grâce aux allemands.

Ce livre écrit par Pierre Antoine Courouble, membre de notre association depuis les débuts, a été publié en décembre 2014 avec la participation de plusieurs autres membres de notre association.

Vendu initialement au prix de 28 euro,

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12 euro + 6 euro de port

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Association Anciens Aérodromes
Base Eolys – Aérodrome de Merville-Calonne
Rue de l’Epinette
62136 LESTREM

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