L’Atlas Meuse a été présenté le 10 mai 2016, à Verdun

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Le comité de labellisation de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, présidé par  l’historien Antoine Prost a décidé le 27 janvier 2016 d’accorder le label centenaire à notre projet. Le logo officiel est donc en couverture de notre livre !

Livre préfacé par le général d’armée aérienne André Lanata, Chef d’état-major de l’Armée de l’Air.

La publication de cet Atlas ainsi que celui sur la Meuse a été soutenu par la Mission Mémoire de l’aviation civile et la Fondation d’entreprise de La France Mutualiste.

Avant la  « Grande Guerre », le département de la Meuse ne disposait que de  trois  terrains d’aviation équipés et cela dans les trois villes principales, Bar-Le-Duc, Commercy et Verdun. Cette dernière ville disposait en plus, en périphérie, d’un autre terrain avec des infrastructures spécifiques à l’aérostation militaire.
Pendant le conflit, c’est près de cent terrains d’aviation qui seront créés par les belligérants. Aujourd’hui tous ces terrains ont disparu et sont parfois totalement oubliés des habitants.
La guerre aérienne en Meuse, au cours de la première guerre mondiale, a été marquée par deux événements majeurs :
– Les âpres combats autour de la ville de Verdun en 1916 /1917 et l’intervention des troupes américaines en 1918.
– La bataille de Verdun explique en partie l’exceptionnelle concentration de camps d’aviation  notamment autour de Souilly (On recense dans cette zone 5 terrains d’aviation sur seulement 32 km2).
Alors que les forces allemandes peuvent disperser leurs terrains, les escadrilles françaises entourées sur deux côté par l’ennemi, au nord et à l’est, doivent concentrer les leurs, malgré les risques.
Enfin l’arrivée en Lorraine des escadrilles américaines en 1918, amène celles-ci, au moins au début de leur intervention, à l’inverse des escadrilles françaises, a prudemment masser leurs forces aériennes sur des terrains éloignés du front et notamment dans le sud du département de la Meuse. Ce n’est qu’au moment de l’attaque du saillant de Saint-Mihiel en septembre 1918 et  en préparation des combats sur l’Argonne, le mois suivant, que les escadrilles américaines vont partiellement occuper les terrains meusiens plus  proches des lignes du front dans la partie centrale du département, afin d’appuyer plus efficacement l’action de leurs troupes d’infanterie. Ensuite, dans une dernière phase, beaucoup d’entre-elles quitteront  la Meuse pour occuper notamment le nord de la Meurthe et Moselle et de la Moselle puis pour certaines l’Allemagne, avant de refluer vers la France en passant par certains terrains meusiens .
Par contre en Meuse aucun terrain n’abritera d’escadrilles anglaises contrairement à des départements voisins (Meurthe-et-Moselle, Vosges …).
Ce recensement et cette tentative de localisation des terrains d’aviations meusiens à été menée par deux membres de l’association  Anciens Aérodromes (Lionel Luttenbacher et Jean-Marie Picquart) sur la bases de documents venant d’origines diverses et notamment des archives de la défense nationale à Vincennes et collectés par l’association 1418Meuse lors de la préparation d’une exposition sur l’aviation en Meuse pendant la première guerre mondiale et par l’association Anciens Aérodromes qui propose ici une quatrième publication sur le déploiement de l’aviation durant ce premier conflit mondial.

La collection Atlas, inaugurée en 2014 à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, est le fruit d’une approche inédite et interactive de l’histoire des
terrains d’aviation du conflit. Pour chaque département du front, l’atlas s’attache à recenser et localiser les terrains d’aviation militaires dont la forme s’apparentait bien souvent à un simple champ équipé de hangars Bessonneau.
Basé sur de nombreuses recherches pour déterminer les lieux, unités stationnées et équipements des différents terrains, le travail des auteurs est présenté sous

une forme simple et interactive, grâce aux QR codes de géolocalisation des terrains et aux liens vers de nombreux compléments accessibles en ligne.

 

Paru le 10 Mai 2016

Prix de vente  :  12 euro + 4.20 euro de port

Format 17×24, 116 pages, couvertures 4 pages, dos carré collé (nouveau !)

ISBN 978-2-919572-09-0 – EAN 9782919572090

Règlement à faire parvenir à l’adresse suivante :

Association ANCIENS AÉRODROMES
Site EOLYS rue de l’Épinette, 62136 LESTREM France
Contact courriel: news@anciens-aerodromes.com




Notre collection Atlas :

 

Présentation Presse

En présence d’une trentaine de personnes, Maires des communes, Représentants  du Conseil Régional, Commandant de la 3eme escadre de chasse de Nancy et passionnés par l’histoire de l’aviation locale.

(Coll Jean-Luc Charles)

Discours de Laurent Bailleul et présentation technique par jean Michel Borde.

 » Mesdames et Messieurs les Elus
Mesdames et Messieurs les officiers et personnels militaires,
Monsieur le président de l’aeroclub Robert Thiéry,

C’est avec un très grand plaisir pour l’association Anciens Aérodromes d’être aujourd’hui présente sur l’aérodrome de Verdun-Sommedieue dans une région à jamais inscrite dans l’histoire.

Je tiens dans un premier temps à remercier Monsieur Jacques Touvenin, président de l’aeroclub Robert Thiery,  pour son invitation et la mise à disposition de ces locaux ainsi que son aide pour cette présentation presse à l’occasion de la publication de notre dernier livre.

Remerciements au LT Col Hugues Pointfer, CDT de la 3eme escadre de chasse de Nancy… représentant le général André Lanata, Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air qui a rédigé la préface de ce livre.

Remerciements également aux élus et personnalités présentes qui ont souhaité partager ce moment avec nous.

Nous vous présentons donc ce jour le troisième volume de notre Collection Atlas consacré aux terrains d’aviation de la Première Guerre mondiale dans le département de la Meuse.
Ce livre est édité par l’association Anciens Aérodromes, fondée en octobre 2009, qui s’est fixé pour but d’étudier les aérodromes civils ou militaires … en service ou disparus, de la période des pionniers à nos jours.
Le champ d’investigation de notre association est national avec près de 150 membres et associations, répartis sur l’ensemble du territoire comptant également quelques membres venant de pays Européens car l’histoire et les passions n’ont pas de frontières.

Depuis 2009, nous nous sommes efforcés de constituer un réseau actif de chercheurs pour travailler ensemble sur l’histoire de l’aéronautique en France et en Europe conformément à nos statuts.

Les buts de notre association, inchangés depuis sa création sont :
– réaliser des études historiques sur les aérodromes
– Nous associer à des œuvres de sauvegarde du patrimoine aéronautique
– Identifier les sources de tous documents d’archives ou de collection pour faciliter le travail des chercheurs.
– Faire connaitre nos activités par des expositions, des conférences, des publications, des documentaires.

Notre ligne éditoriale repose sur :
–  un site Internet mettant en ligne des articles, des reportages, des études
– des dossiers thématiques en ligne comme celui sur la Première Guerre mondiale et celui sur les hangars d’avions
–  un magazine en ligne, gratuit et accessible à tous
–  un atlas national des aérodromes, consultable et actualisable sur notre site
– une médiathèque en ligne de conservation de nos fonds et sources collectées gérée conformément aux attentes légales
– des publications sous forme de livrets, répartis en deux collections (la Collection Aérodromes et la Collection Atlas)

La collection Aérodromes est constituée à ce jour de 6 titres, autant de monographies consacrées à l’histoire d’une plateforme :
Lille-Ronchin … Merville-Calonne (département du Nord)…
Coulommiers-Voisins …. Meaux-Esbly (Dept Seine et Marne)
Lorient – Lann-Bihoué (dept du Morbihan)
Mulhouse-Habsheim (dept du haut Rhin)

Deux projets sont en cours pour 2017 avec un livre sur la BA 123 Orléans-Bricy et un suivant sur le CEV de Brétigny.

La Collection Atlas, initiée en 2014, s’inscrit dans le cadre des commémorations des centenaires de la Première Guerre mondiale.
Chaque ouvrage présente le dispositif aérien sur un département un livre qui allie publication papier et publication numérique permettant mise à jour et complément.
Le n°1 concernait la Somme et le n°2 l’Oise, le n°3 que nous vous présentons ce soir concerne le département de la Meuse.

Nous envisageons également d’autres opus sur l’ensemble de la ligne de front.
(Nord – Pas de Calais – Marne ….  ). L’Aisne sera d’ailleurs publié le mois prochain, soit deux publications pour cette année 2016 qui ont tous deux obtenu le label centenaire 14-18.

1914-1918   …   2014-2018
Quatre années de conflits, quatre années pour se souvenir, pour ne pas oublier, pour rendre hommage et découvrir ce que fut la développement de l’arme aérienne durant cette guerre meurtrière.

Le livre que nous vous présentons ce soir aura modestement pour objectif de vous faire prendre conscience de l’ampleur du dispositif aérien déployé dans le département de la Meuse.

Dans ce but, je vous propose de remonter le temps …

Nous sommes il y a juste 100 ans … en 1916 … au plus fort de la bataille de Verdun. Les troupes Allemandes sont passées à l’offensive sur la région depuis le 21 février, les combats sont les plus durs depuis le début de la guerre.

L’arme aérienne s’impose peu à peu, les pilotes observent, rendent compte et bombardent certains objectifs.
Mais, dans les premiers jours d’affrontement, le ciel est Allemand.

Le 28 février 1916, le général Pétain convoque le Commandant Charles de Tricornot De Rose, un cavalier passé dans l’aéronautique militaire où il mets en place avec talent ses conceptions de la chasse.
C’est ce jour que Pétain lui exprime cette phrase désormais célèbre : « De Rose, Je suis aveugle, balayez moi le ciel … sinon … c’est simple … Verdun sera perdu ! »

De Rose va donc appliquer avec énergie ses conceptions de la Chasse avec de grands As comme Nungesser, Navarre, Guynemer.
En quelques semaines, la suprématie aérienne au-dessus du champs de bataille va changer de camps.Le ciel redevient Français !

Oui, c’est bien à Verdun en 1916 que l’aviation Française va se forger et ses pilotes, écrire les plus belles pages de son histoire.

Pour gagner ce combat dans le ciel de Verdun, il fallut des pilotes, des avions et des aérodromes en nombre suffisant, très près du front car l’autonomie des appareils en cette année 1916 est assez limité.

( si l’on avait dit à ces pilotes de l’époque que 100 ans plus tard leurs descendants allaient décoller de St Dizier … pour effectuer une mission en Afrique au Nord du Mali … ils nous auraient certainement dit « c’est de la science-fiction » ! )

En 1916, les terrains d’aviation n’ont pas d’infrastructures en dur, pas de piste d’envol ou de hangars en béton, juste des hangars en toile et bois (les Bessonneau) et des casernements en bois (des baraques Adrian).
On loge aussi chez l’habitant, dans les fermes et les étables et dans les châteaux pour les officiers.

Ce dispositif est mobile, il s’adapte à l’évolution stratégique et se déplace un peu comme la caravane d’un cirque !

Dans le département de la Meuse, c’est près de 92 terrains qui seront aménagés par les belligérants durant toute la durée le conflit.
En 1917, une autre aviation viendra ici ouvrir son livre histoire : l’aviation Américaine avec l’escadrille Lafayette.

La plupart de ces terrains ont sombré ensuite dans l’oubli, notre livre se propose de raviver leur mémoire, pour les hommes qui ont servis et très souvent perdu la vie.

Je tiens maintenant à remercier les auteurs, membres de notre association :

– Lionel Luttenbacher et Jean Marie Picquart, pour leurs recherches patientes et minutieuses
– Jacques Calcine, auteur de nos deux premiers atlas, pour son aide apporté aux deux auteurs
– Sir Roger Austin, Air Chief Marchal de la Royal Air Force pour ses recherches sur le sujet
– Jean Michel Borde pour les illustrations numériques et la mise en page de ce livre
– Alain Graton et Daniel Flahaut pour leur prospection vers les Mairies et associations locales

Remerciements aussi à Joseph Zimet, directeur de la mission centenaire 14-18 pour l’attribution du label centenaire.

Remerciements au Général André Lanata, Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air pour la rédaction de la préface de ce livre.

Remerciements aussi aux municipalités qui ont acheté ce livre, achats individuels ou en nombre, ce qui nous a permit le financement de ce projet.

Je laisse maintenant la parole à Jean Michel Borde pour vous présenter le mode de lecture de ce livre.

Merci de votre attention. »