Chroniques de l’aviation – Ardèche 1950-2020

LA VIE AERONAUTIQUE ET SES EVENEMENTS
DANS
LE DEPARTEMENT DE L’ARDECHE

Paul MATHEVET

Le CERCLE AERONAUTIQUE LOUIS MOUILLARD (CALM), du nom d’un précurseur de l’Aéronautique, natif de Lyon, se doit de pérenniser la MEMOIRE des personnes, des faits et des événements liés à l’Aéronautique en Rhône-Alpes.

La compilation de recueil de textes et de documents pris dans les journaux locaux, mais aussi dans des revues aéronautiques à parution nationale, telles que : La Vie Aérienne, Aviation Magazine et Les Ailes, ainsi que dans la visualisation de nombreux sites Internet, nous a permis de relever les principaux faits et événements aéronautiques survenus dans le département de l’Ardèche des débuts de l’Aéronautique à nos jours.

Nous vous les présentons sous un aspect synthétique et chronologique sous forme de chroniques.

La définition du mot CHRONIQUE dans le dictionnaire Larousse : « Récit dans lequel les faits sont enregistrés dans l’ordre chronologique. » Une chronique est une succession de récits. Un récit ne comporte pas ou peu d’illustration.

Il appartiendra aux futures générations de pérenniser ces chroniques.

Contacts https://calm3.jimdofree.com/

Lien vers le site ‘Aérostèles’ pour localisation et identification du lieu de Mémoire
https://www.aerosteles.net/stelefr-aubenas-acier

Lien vers un site Internet
http://patrimoine.gadz.org/gadz/odier.htm

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RENOUVEAU DE L’AVIATION

3 octobre 1950, sur la commune de Saint Pierre en Saint Alban, à la suite d’une panne de moteur, le SIPA 11, n 68, de l’Ecole de l’Air de Salon de Provence est contraint à un atterrissage forcé, vers 10 h 50. La prise de terrain se passe dans de bonnes conditions mais au contact avec le sol, une aile heurte un mûrier. Déséquilibré, l’appareil capote, il est complètement détruit, provoquant la mort sur le champ de l’EV 1 élève-pilote Pierre Jaigu, qui était seul à bord.
https://www.aerosteles.net/stelefr-stjulienenstalban-jaigu
20 février 1951, d’importantes chutes de neige bloque la Haute Ardèche. Certains petits village, comme Sainte-Eulalie, sont bloqués depuis bientôt dix semaines. Les provisions de vivre commence a se faire rare… A Sagnes-et-Goudoulets, le village est sans pain. Les opérations terrestres de déblocage n’aboutissent pas. Le préfet et le président de l’Aéroclubd’Annonay mettent alors en place le ravitaillement des villages par les airs. Le 20 Février, les premiers pains tombent du ciel. Les villages sont débloqués…

Printemps 1954, des Ruomsois et des Vallonais de bonne volonté, aidés par Raymond Yvan, Directeur des Brasseries de Ruoms et Ancien de l’Armée de l’Air, envisagent d’organiser une journée de propagande aérienne Mais où voler ? C’est alors que le maire de Labeaume, Charles Isaac-Tourre (plus jeune maire de France à l’époque) proposa un emplacement en amont du confluent de Beaume et d’Ardèche. D’importants travaux de génie civil permirent d’aménager une aire d’atterrissage sur 500 mètres.
12 septembre 1954, à la suite de ’retrouvailles’ entre les Anciens de l’Aéro-club de l’Ardèche et les Ruomsois et Vallonais, inauguration de l’Aéro-club de l’Ardèche sur l’aérodrome Ruoms-Labeaume, dotée d’une piste de 830 mètres à usage restreint. Comme en 1934, l’Aéro-club de Montélimar et son moniteur Viossat avec son Jodel D 112, immatriculé F-PERT, répondirent présents.
20 décembre 1954, vers 14 heures, trois avions à réaction survolent la région. A la suite de deux explosions, l’un des appareils pique vers le sol et s’écrase au lieu dit «Charmanssenet» entre les localités de Labastide et Saint Remèze. Le pilote, sergent Paul Finidori, âgé de 24 ans, appartenant à l’escadre 2/5 Ile de France de la base aérienne 115 d’Orange-Caritat, a trouvé la mort dans cet accident. Le pilote s’est éjecté à trop basse altitude de son appareil Mistral SR 535 n°170.
13 janvier 1956, dans la matinée, sous un plafond bas, un avion à réaction rase les toits de la localité de Saint Maurice d’Ardèche. L’appareil s’écrase au sol en explosant dans la cour de la ferme de La Brugière (entre Saint Maurice d’Ardèche et Voguë). Il écrête, dans sa chute, un angle de la maison de la famille Auzas, et blesse les quatre membres de la famille. Des projections de carburant enflammé mettent le feu aux dépendances de la ferme et des débris métalliques sont projetés à des dizaines de mètres à la ronde du point de chute. Le siège du pilote est retrouvé dans une vigne, à 500 mètres de la ferme. Des témoins ont aperçu un parachute descendre, mais il est déporté vers le nord. Il s’agit du pilote qui est retrouvé indemne, en bordure de l’Ardèche, au nord de Voguë. L’Aspirant Vaitilingon est réconforté par les habitants de la localité.Dans le même temps, on apprend qu’un deuxième avion à réaction vient d’être retrouvé disloqué sur le flanc de la colline de «La Tête», aux confins de Pradons et de Lagorce. Le corps du pilote, qui a cessé de vivre, est encore attaché sur son siège, le parachute non déployé. Il s’agit de l’Aspirant Philippe Lamandin. Les deux appareils, qui sont tombés à vol d’oiseau à deux ou trois kilomètres de distance l’un de l’autre, appartiennent à la Base Ecole 701 de Salon de Provence. Selon les renseignements communiqués par le Service Historique de l’Armée de l’Air, il s’agit d’un appareil, de type «Mistral 535» n 94, piloté par l’Aspirant Lamandin, et du Mistral 535 n°80, piloté par l’Aspirant Vaitilingon. Les appareils venaient de décoller de la base aérienne de Salon de Provence pour un vol d’entraînement avec une «percée» à la verticale d’Orange. Pris dans la «crasse» (brume épaisse), les deux avions se sont mis en vrille avant de percuter le sol.

D’octobre 1957 au 1er mai 1959, l’Armée de l’Air l’Air a installé une station radar mobile au Bois de Laoul sur les hauteurs à l’ouest de Bourg Saint Andéol. En liaison avec la base aérienne 115 d’Orange-Caritat, elle assurait la sécurité du centre nucléaire de Marcoule (Gard). Le personnel, sous le commandement du Commandant Lefol, assurait le fonctionnement de cette station radar chaque jour ouvrable de 8 à 18 heures, et résidait à Bourg Saint Andéol.

20 octobre 1957, vers 13 h 50, un appareil à réaction survole la localité, à très basse altitude, puis une gerbe de feu et un bruit sourd. L’appareil a percuté près du sommet de la Crête de Leyraud et les débris se sont éparpillés sur environ 400 mètres sur la commune de Saint Jean le Centenier. Il s’agit du Mystère II C MD 452 n°43 appartenant à la base aérienne d’Orange. On apprendra, un peu plus tard, que le pilote qui s’est éjecté est tombé devant la ferme Vernet aux Granges de Mirabel, à 2 kilomètres du lieu du crash. Hélas, ce n’est qu’un corps sans vie qui est retrouvé, il s’agit du sergent Jacques Trottier, 24 ans, appartenant à la base aérienne d’ Orange.

Septembre 1958, une crue de La Beaume détruit complètement l’aérodrome de Ruoms-Labeaume.
31 mai 1959, vers 7 heures 30, un avion de tourisme survole très bas la région, une aile heurte un arbre et l’appareil s’écrase au sol, au lieu dit le Gaz sur la commune de Borée. Il s’agit d’un Jodel DR 100, piloté par son propriétaire, originaire de la Côte d’Or. Ce dernier est relevé grièvement blessé, mais son passager est tué sur le coup.
Dans les années 50/60, l’Armée de l’Air avait mis en place un système d’aide à la navigation aérienne pour ses appareils. Une station de tiangulation a fonctionné à Saint Romain de Lerps, près de Crussol/Saint Péray.
2 août 1963, vers 13 heures, deux avions à réaction s’entraînent au-dessus de la région de Montpezat sous Bauzon. Ils survolent à très basse altitude les crêtes entre la vallée de la Bourges et celle de la Fontaulière. Soudain l’un pique à la verticale du hameau de Bouteille, passe au-dessus des installations électriques de la centrale de Montpezat-Soubeyrols, rebondit sur la route départementale 536, où il perd une aile, puis explose au sol en prenant feu dans une châtaigneraie, au quartier Les Soubeyrols. Il s’agit d’un avion à réaction, du type «Etendard» appartenant à la Base aéro-navale de Hyères (Var). Le pilote, le Lieutenant Gray, de la Royal Navy, qui a pu faire fonctionner son siège éjectable, est récupéré, pratiquement indemne, à quelques centaines de mètres du lieu où son appareil s’est écrasé.
5 novembre 1963, vers midi, un avion à réaction passe à quelques mètres au-dessus des toits de l’école de Jaujac, rase le clocher de l’église, et prend en enfilade les toits des maisons bordant la rue qui longe la Grand’Place. Puis encore, rebondissant, il arrache en partie ou totalement les toitures de dix maisons contiguës, puis une onzième de l’autre côté de la route, avant d’exploser au sol et de disperser des débris métalliques aux abords du village.
Au passage de l’appareil, les réservoirs de carburant éventrés répandent leur contenu sur les toits des maisons et bientôt des flammes s’élèvent au-dessus de la maison de la famille Grose Vers 14 heures, alors que le feu est circonscrit, les étages supérieurs de la maison s’effondrent sur les habitants et les sauveteurs. Les Corps des Sapeurs-Pompiers de toute la région sont sur place, puisque le Plan SATER a été activé depuis Privas. Dans cette tragédie, quatre habitants de la localité trouvent la mort : Madame Groze et ses filles Lucie et Pauline : Monsieur Louis Sauzon..
A l’origine de ce drame, un bi-réacteur du type «Javlin» appartenant à la Royal Air Force, qui après une courte escale à la base aérienne d’Orange-Caritat, regagne l’Angleterre. L’appareil est piloté par le Capitaine Holman Colin avec, comme navigateur, le Capitaine Berks. Probablement, à la suite d’une panne de réacteur, les deux occupants se sont trouvés dans l’obligation d’abandonner leur appareil et de s’éjecter en parachute. Les deux aviateurs, commotionnés, mais indemnes, sont retrouvés : l’un, à deux kilomètres de Jaujac, accroché à une branche de châtaignier, et l’autre, à trois kilomètres de là, près du village de La Souche.

31 décembre 1964, vers 9 heures, trois avions à réaction évoluent à grande vitesse au-dessus du Massif du Mont Mézenc. Au cours d’un chassé-croisé, deux appareils se heurtent en vol et piquent vers le sol pour s’écraser : l’un, sur le plateau de la «Croix de Peccata», au-dessus du village des Estables, et l’autre, à 200 mètres, dans les bois de la commune de Chaudeyrolles. Les lueurs de l’incendie qui ravagea les débris des appareils sont visibles à quinze kilomètres. Les sauveteurs ont beaucoup de difficultés pour accéder sur les lieux des crashes : 40 cm de neige avec de fortes bourrasques de vent. Les corps des pilotes sont retrouvés attachés à leur siège, à plusieurs centaines de mètres du lieu de l’accident. Très probablement averti à la radio par le troisième appareil, un hélicoptère de la base aérienne d’Orange-Caritat est rapidement sur les lieux de l’accident.
Les appareils accidentés sont des F 100 (ou 104) appartenant à la base de Lahr (Allemagne). Les corps des victimes, le Lieutenant Jacques-Albert Marie et le Sergent-Chef Guy Flamant sont transportés à leur base de Lahr par hélicoptère.

18 mars 1968, vers 23 heures, la quiétude de la région entre Saint Félicien et Pailhares est troublée par une sourde détonation, suivie d’une gerbe de flammes visibles à plusieurs lieues à la ronde. Des recherches sont entreprises, dans la nuit, pour localiser ce qui peut correspondre à la chute d’un avion.
Le sergent-chef Michel Fmasseur, qui s’est éjecté, est retrouvé, presque indemne, au lieu dit «Le Moulin du Gaillard» à proximité de Saint Félicien. C’est ainsi qu’il indique aux gendarmes qu’il pilotait le Mirage III C n°17, appartenant à la 5ième Escadre de chasse basée sur le terrain d’Orange-Caritat, et qu’il s’est éjecté après collision avec un Fouga Magister de la même unité, qui était engagé dans un exercice d’interception de nuit. Les débris de l’appareil sont retrouvés sur la commune de Pailharès.
Le deuxième appareil, Fouga Magister CM 170 n°22, piloté par l’adjudant Guy Ti,nc, avec pour navigateur le lieutenant Jacques Ibert, s’écrase sur la commune de Vaudevant, à 5 kilomètres du point de chute du Mirage III C. Le lieutenant Ibert, qui a sauté en parachute, est retrouvé au petit matin grièvement blessé, sur la commune d’Etables, au lieu dit La Culas, environs de Colombier le Vieux. A 500 mètres de l’appareil, gît le corps sans vie de l’adjudant TINC.

31 octobre 1968, par temps de pluie et brouillard sur l’ensemble de la région, vers 14 heures 30, de nombreux témoins entendent passer un avion à réaction, à basse altitude, suivi d’une violente explosion.
L’appareil s’est écrasé au sol, à trois kilomètres de Cros de Géorand, et à cinq cents mètres du barrage du Gage, au lieu-dit Serre d’Aillaud. En s’écrasant au sol, l’appareil a mis le feu à la lande voisine. Il s’agit d’un «Fouga Magister», de la base aérienne d’Orange-Caritat, qui a décollé à 14 heures 14 de Clermont-Aulnat pour rejoindre Orange. Les deux aviateurs qui étaient à bord de l’appareil ont trouvé la mort ; il s’agit d’André Six et de Jean-Charles Krier.

21 janvier 1971, vers 9 heures 40, les liaisons radio sont interrompues avec le bimoteur Nord 262 de l’Armée de l’Air qui se rend de Paris-Villacoublay à Orange-Caritat. Le Plan SATER est aussitôt activé à partir de Privas, car des témoins prétendent avoir entendu une explosion, après le passage d’un avion, dans la région de Mezilhac. Des rafales de neige balayent le plateau ardéchois. Vers 17 heures, un hélicoptère qui participe aux recherches repère les débris de l’appareil, éparpillés sur trois cents mètres carrés dans un mètre de neige fraîche. Le Nord 262 s’est écrasé à deux cents mètres du sommet du Suc de Pradou (1.342 mètres), non loin de Mezilhac.
Tous les membres d’équipage, ainsi que les passagers qui se rendent à l’usine de séparation isotopique de Pierrelatte, trouvent la mort dans cet accident. Il s’agit :
– de sept scientifiques de haut niveau appartenant au Commissariat à l’Energie atomique : Jacques Mabile, Hubert de Laboulaye Jean Bussière, Georges Tirole, François Ronteis, Pierre Johanne, Colonel Jean Gaume;
– de six officiers d’Etat-Major : Vice-Amiral Landrin, (originaire de Lyon), Général Pineau, Ingénieur Général Billion, Colonel Birckel, Colonel d’Erceville, Capitaine de Corvette Bouteiller;
– de quatre militaires de l’Armée de l’Air,: Aspirant Gibelain, Adjudant-Chef Freis, Adjudant-Chef Deville et Sergent-Chef Touzeau ;
– de quatre membres d’équipage appartenant à l’Armée de l’Air : Lieutenant Chantrau, pilote, Sergent-Chef Boutin, co-pilote, Adjudant Gaudy mécanicien, et de l’Aviateur Courbien de la Sécurité Cabine.
Dans les semaines qui suivirent, la zone de l’accident est interdite au public afin de permettre aux Autorités Militaires de rechercher, dans une épaisse couche de neige, les valises contenant de nombreux documents classés Secret Défense.
Un monument, élevé en bordure de route à la sortie sud de Mezilhac, commémore la mémoire des victimes de cet accident.
https://www.aerosteles.net/stelefr-n262-mezilhac

17 février 1972, en cours d’après-midi, alors qu’un épais brouillard recouvre la région, un avion percute la montagne, au lieu-dit Le Roux, sur la commune de Devesset. Personne n’a entendu d’explosion, car l’abondante couche de neige au sol a amorti le bruit. L’alerte est donnée par les habitants d’une ferme voisine, qui trouvent une roue de l’avion dans leur cour, et qui aperçoivent l’avion qui brûle.
Il s’agit d’un avion de tourisme, du type Robin DR 253 Regent, n°120, immatriculé F-BPKV, appartenant à l’Aéro-Club d’Angoulême. Les deux occupants de l’appareil, René Clément et André Galloux, qui ont trouvé la mort dans cet accident, se rendaient de Valence à Angoulême.

1972, est lancé l’idée de construction d’un aérodrome dans le sud de l’Ardèche. Un montage financier permet de faire débuter les travaux d’aménagement en 1973, qui dureront trois ans. Il faut niveler 72 hectares de terrain sur les 85 hectares de l’emprise totale, et dynamiter 350.000 m³ de rochers ! Fin 1975, le chantier est terminé.

1974, au lieu-dit Le Bez sur la commune de Lespéron, à l’altitude de 1.000 mètres, inauguration d’un aérodrome dotéd’une bande gazonnée de 1.000 mètres de long par 80 de large. C’est à l’initiative de Gilbert Tremolet, créateur en octobre 1972, de l’Aéro-club de Langogne (Lozère) que ce dernier a procédé déboisement et au défrichage de 14 hectares, le déplacement d’une ligne électrique et l’apport de 1./800 m3 de terre.
A proximité ce cet aérodrome, se situe l’alti-surface de l’abbaye de Notre Dame des Neiges sur la commune de Saint Laurent les Bains. Une bande en herbe de 210 mètres de long au miileu des bois à l’altitude de 1.250 mètres.

15 mai 1976, ouverture à la Circulation Aérienne publique de l’aérodrome d’Aubenas-Lanas.

3 mars 1976, à l’aérodrome d’Aubenas-Lanas, vol inaugural de la liaison aérienne d’Aubenas à Lyon-Satolas sur Beechcraft Queen piloté par M. Gérard David, Président de la compagnie aérienne Auxiair.

26 mars 1976, création par Gaston Soubeyrand de l’Aéro-club d’Aubenas-Vals-Lanas sur l’aérodrome d’Aubenas-Lanas.

28 juin 1976, sur des terrains de la commune de Lanas, inauguration officielle de l‘aérodrome d’Aubenas-Lanas en présence des personnalités locales et régionales. Cet aérodrome de Catégorie C dispose d’une piste en dur de 1.425 mètres de long par 30 mètres de large qui permet l’atterrissage des appareils gros porteur.
Le Syndicat Départemental d’Equipement de l’Ardèche (SDEAA) est propriétaire de l’aérodrome et le Conseil Général de l’Ardèche finance les investissements importants et notamment la réfection de la piste qui a lieu en 1996 et la station de carburants en 2013.

18 avril 1978, vers 12 heures 30, un avion de tourisme tourne longuement, à très basse altitude, au-dessus de la localité de Montêzat. Les conditions météorologiques ne sont pas très bonnes. Tout à coup, après avoir heurté l’angle d’un immeuble, l’appareil s’écrase dans la cour de la maison de Monsieur Volle, au quartier de Ravagnac-Rieubert, sur la commune de Montpezat sous Bauzon.
Trois morts sont retirés des débris de l’appareil. Il s’agit d’un avion de tourisme, du type Robin DR 400 2+2, n°1276, immatriculé F-GAVZ, appartenant à l’Aéro-Club de l’Hérault, qui a quitté Montpellier à 9 heures 03 avec pour destination Mende.

Dans les années 1970, Maurice Chaize, maître voilier à Saint Etienne, avec l’aide de Pierre Schubert va créer et construire un premier ballon du type CS qui sera homologué en 1975. Les ‘Ballons Chaize’ sont nés. La montgolfière va devenir en France un loisir, un sport de compétition ou encore une activité touristique. Dany Cleyet-Marrel, gendre de Maurice Chaize, transforme une montgolfière en outil scientifique avec le Radeau des Cîmes ou de découverte avec la Cinébulle. Maurice Chaize prend sa retraite en 1985 après avoir construit plus de 100 montgolfières et vend la société les ‘Ballons Chaize’ à Bernard Jacquemot qui va continuer et créer le ballon type JZ. L’entreprise est transférée de Saint Etienne à Annonay, berceau de l’aérostation. Tout en continuant à fabriquer une douzaine de ballons par an, elle sera contrainte à déposer son bilan en 2000. En 2013, Benjamin Cleyet-Marrel, petit-fils de Maurice Chaize, décide de recréer l’entreprise et de fabriquer à nouveau des ballons conçus et fabriqués en France. Seul constructeur français de montgolfières, ‘Ballons Chaize’ se tourne aussi vers l’export et le marché des professionnels de gros volume, avec une enveloppe de 10 000 mètres cube en construction pour la fin 2020.
5 septembre 1980, vers 17 heures 30, par un temps très orageux sur la région, un Hercules C 130, quadri-turbopropulseurs, codé KAF 317 de l’Armée de l’Air du Koweit qui effectue un vol de liaison entres Londres et le Koweit avec escale à Athênes s’écrase au quartier de Leyras, sur la commune de Saint Vincent de Barres. On suppose que l’appareil se soit brisé en vol avec perte d’une aile, suite à un incident technique, et a explosé. Les huit occupants de l’appareil trouvent la mort dans cet accident.

24 septembre 1980, vers 10 heures 50, un petit avion survole à très basse altitude la région de Saint Agrève, son moteur fume abondamment. Après avoir survolé la forêt où il accroche la cime des arbres, l’appareil s’écrase au sol en mettant le feu aux arbres du voisinage. Le point de chute se situe, au lieu-dit Le Pontet, sur la commune de Saint Agrève. Il s’agit d’un avion, du type «Piper Cub», piloté par le Président d’un club de foot-ball de la région de Birmingham, avec pour passagère son épouse, et qui se rend de Fréjus vers l’Angleterre. Tous deux trouvent la mort dans cet accident.

1982, sur l’aérodrome d’Aubenas-Lanas, création de l’entreprise Air Création, l’une des premières sociétés françaises de conception et de fabrication d’Ultra Légers Motorisés (ULM) pendulaires.

Nuit du 11 au 12 novembre 1982, les quatre appareils de l’Aéro-club de l’Ardèche sont détruits dans l’incendie des hangars de l’aérodrome de Ruoms-Labeaume.

Depuis les festivités du bicentenaire en 1983, chaque année, début juin, il est organisé un organisé un rassemblement international de montgolfières. Au départ du parc de Déomas à Annonay et de Davézieux, une trentaine de ballons prennent leur envol et constellent le ciel de la Cité des inventeurs.

28 mars 1984, vers 10 heures 40, un avion à réaction survole Privas en dégageant une abondante fumée noire. Quelques minutes plus tard, l’appareil s’écrase à cinq cents mètres à l’est du hameau de Tavernes sur la commune de Berzème, en creusant un énorme cratère et dispersant des débris dans un rayon de deux cent mètres. L’avion de type Jaguar appartenant à la base d’Istres est piloté par le Lieutenant Xavier Frey. La mémoire du pilote, qui a trouvé la mort dans cet accident, est honorée par une stèle élevée sur le lieu même du crash.
https://www.aerosteles.net/stelefr-berzeme-jaguar

1986, la compagnie aérienne Auxiair cesse sa la liaison aérienne entre Aubenas et Lyon-Satolas.

1986, afin de pérenniser l’utilisation de la plateforme à l’année, suite à des stages d’été organisés par des vélivoles de la région Lorraine, création de l’Association Vélivole de la Basse-Ardèche. Ce terrain de garrigue situé sur la commune de Saint Remèze est prêté par un agriculteur local et le Syndicat à Vocations Multiples des communes de Bidon, Gras, Larnas et Saint Remèze facilite son aménagement. A l’initiative de Paul Lavie, instructeur-planeur (et maire de Saint Remèze), une piste de 550 mètres est aménagée et un hangar de 320 m² est construit pour abriter les appareils de l’association : 2 Bijaves, d’un Rallye MS 893 remorqueur, et d’un Fauconnet A60. En 1988, l’association compte 33 membres et 771 vols sont réalisées au cours de 373 heures et comptera un avion remorqueur, quatre planeurs biplaces et six monoplaces. Entre 1992 et 1994, le club a changé de nom pour devenir Centre Vélivole de Basse-Ardèche sous l’impulsion de Serge Leclerc. A partir de 1992, des stages campagnes furent organisé avec l’aide du conseiller technique régional Bruno Balay. En 1994, avec une piste de 750 mètres, le club faisait 1000h avec 7 planeurs.
L’activité de ce terrain qui se situait dans la zone d’entraînement à basse altitude des appareils militaires de la base aérienne d’Orange résultait d’un agrément consenti par cette base. Au cours de l’été 2002, cet agrément cesse, et sous la pression des chasseurs de la région que le bruit de l’avion-remorqueur gênait, le terrain ferme. Le Centre Vélivole de la Basse Ardèche se replie sur l’aérodrome de Pierrelatte.
Le terrain n’a jamais eu le statut usage restreint, mais seulement terrain privé. Ce qui signifie que les 65 brevets passés dans les 15 ans d’activités furent officiellement fait sur le terrain de Pierrelatte (l’école étant interdite sur les terrains privés).

7 mars 1990. dans la matinée, une Montgolfière du type Chaize CS 2200 F 12, immatriculée F-GGFM, s’envole des environs d’Annonay pour un vol d’instruction. Après deux heures de vol, la Montgolfière arrivant au Col de Juvenet est précipitée par un vent rabattant sur un arbre, puis remonte, et heurte une ligne électrique à moyenne tension. Au contact de la ligne électrique, le feu se déclare à la base du ballon. Le pilote pose la Montgolfière en catastrophe, et les trois aéronautes qui sont à bord sautent à terre pour échapper aux flammes, deux sont légèrement brûlés. Ils ne peuvent maintenir la Montgolfière au sol, et dès lors, elle s’élève rapidement, se scinde en deux boules de feu qui laissent retomber au sol des flammèches qui allument quatre incendies entre les localités de Satillieu et de Lamastre. Finalement, le ballon s’écrase dans un bois, quinze kilomètres plus loin, au lieu-dit Ruas, sur la commune de Préaux. Compte-tenu de la sécheresse, d’une petite brise et d’un temps chaud, le plan «alerte rouge» est déclenché. Tous les sapeurs-pompiers du nord du département sont mobilisés pour combattre le feu qui menace de s’étendre. Un hélicoptère de la protection civile survole la région afin de coordonner la lutte contre le feu: 18 hectares de bois et de taillis sont détruits.

14 août 1990, un hélicoptère du type Lama SA 315 B, immatriculé F-GINA, appartenant à la Compagnie Héli-Union, piloté par Pierre Seguy percute une ligne électrique de 15.000 volts juste après avoir refait le plein d’eau sur la commune de Labastide d’Andaure. L’hélicoptère était basé à Aubenas, depuis le 10 juillet 1990, pour la saison des feux. Le pilote, âgé de 55 ans, qui travaillait comme vacataire, totalisait plus de 4.000 heures de vol dont 1.500 heures dans le cadre de la Sécurité Civile.

1990, à proximité de l’aérodrome d’Aubenas-Ardèche mérididionale, ouvertutre de d’Aérocity, parc d’atttaction à vocation aéronautique avec pour pièce maîtresse la présence d’un Breguet 941 utilisé comme salle cinéma. Fermeture d’Aérocity en 1997.

14 août 1991, vers 8 heures 30, un hélicoptère du type Bell 47 G 2 de la société Avi-Agri, au retour d’un vol de traitement agricole, heurte et sectionne une ligne électrique à haute tension, au quartier de La Royale, sur la commune de Chomérac. Gérald Migevan, pilote d’hélicoptère depuis 1986, trouve la mort dans cet accident.

26 décembre 1991, sur l’aérodrome d’Aubenas-Lanas, par beau temps, un ULM 84 BQ, piloté par Serge Dours avec pour passager son frère Jean-Claude, décroche au décollage. Le pilote trouve la mort instantanément, et son passager succombe à l’hôpital dans les heures qui suivent.

Automne 1992, une crue de Labeaume dévaste l’aérodrome de Ruoms-Labeaume.

22 décembre 1996, le Piper PA 28 181 Archer 3, immatriculé F-GSVA, effectue un vol Valence-Le Puy-Aubenas-Valence. Suite à l’aggravation des conditions météorologiques, l’appareil fait un atterrissage forcé vers 16 heures à proximité de Usclades et Rieutord.

19 janvier 1997, le DR 400-180, immatriculé F-BXVC, effectue un vol Pierrelatte- Bourg Saint Andéol et retour. A son approche de Pierrelatte, vers 11 heure 55, l’appareil fait un atterrissage forcé: pilote et trois passagers blessés.

6 septembre 2000, aux environs de 9 heures, un bombardier d’eau, qui participe à la lutte contre le feu qui s’est déclaré dans les bois sur les hauteurs dominant la localité de Burzet, s’écrase au sol, au lieu-dit Le Villard. L’appareil, un Hercules C 130 appartenant à la société américaine International Air Reponse, immatriculé N-116TG, est loué par la société Itratech basée à Marignane, sur commande de la Direction de la Défense et de la Sécurité Civile (DDSC), afin de combattre les incendies de forêts qui ravagent le sud de la France. Alors qu’il participe, avec quatre Canadair CL 415, à cette mission de lutte contre le feu, l’Hercules percute la montagne à son deuxième passage. L’équipage est composé : – Ted Hobard pilote, de nationalité américaine, grièvement blessé ; – Paul Trinque co-pilote et interprète, de nationalité française, tué ;- Jo Williams, navigateur, de nationalité américaine, tué ; – Ted Meyer, mécanicien, de nationalité américaine, grièvement blessé.
Une plaque apposée sur le local des Sapeurs-Pompiers de Burzet commémore la mémoire des victimes.
https://www.aerosteles.net/stelefr-burzet-hercules

13 octobre 2002, vers 18 heures, à la limite des communes de Fabras et de Jaujac, à la suite d’un incident technique, un ULM s’est écrasé au sol. Le pilote, instructeur confirmé, Alain Bonneton décède sur le coup, sa passagère Brigitte Gaubert est grièvement blessée.

2002, Maaurice Freund, à l’origine de l’agence de voyages Point Afrique à Mulhouse, délocalise son siège social à Bidon. Cette agence organise ses voyages vers l’Afriqsie à partir d’un appareil qui lui appartient.
https://calm3.jimdofree.com/nova-1/

2003, un propriétaire retire la location de sa parcelle sur l’aérodrome de Ruoms-Labeaume. De ce fait, la longueur de la piste de 830 mètres est ramenée à 650 mètres.

14 avril 2003, vers 15 heures 30, un avion de tourisme du type Robin DR 253 B Regent, n°176, immatriculé F-BTGI, appartenant à l’Aéro-club du Tricastin à Pierrelatte, s’écrase au sol à proximité de la chapelle Saint Julien sur la commune de Saint Marcel d’Ardèche. A bord de l’appareil quatre personnes originaires de Saint Marcel d’Ardèche, participent à un vol d’agrément. On relève trois morts : Joel Plantin pilote ,André Suarez et Maryline Charranzol, passagers et une blessée très grave. Sandrine Gamba. Sur le lieu de l’accident, une stèle commémore leur mémoire. https://www.aerosteles.net/stelefr-robin-stmarcel

3 juin 2003, à la mi-journée, un Morane Saulnier MS 892 E Rallye 150 ST, n°2693, immatriculé F-BXYD, appartenant à l’Aéro-club du Grand Lyon basé à Lyon-Bron, lors d’un vol d’entraînement, manque son atterrissage sur l’altisurface de l’Abbaye de Notre Dame des Neiges, sur la commune de Saint Laurent les Bains. Il y a de gros dégâts matériels à l’appareil, mais le pilote et sa passagère sont indemnes.

Juin 2004, l’Aéro-club de l’Ardèche fête 70 ans, l’aérodrome de Ruoms-Labeaume fête ses 50 ans.

23 et 24 juillet 2005, sur l’aérodrome d’Aubenas-Lanas, à l’initiative de l’aéro-club local et des collectivités locales, un meeting est organisé avec la présence de la Patrouille de France.

23 avril 2005, en début d’après-midi, un avion de type Robin 300, immatriculé en Allemagne, avec pour destination le terrain d’Aubenas-Lanas, s’écrase dans un triangle entre Saint Germain, Sauveplantade et Villeneve de Berg, à proximité de Rochecolombe . Avec beaucoup de difficultés, l’appareil est retrouvé dans les bois. Les deux occupants de l’avion sont de nationalité allemande.

20 août 2005, partis de Marignane vers 8 heures, le 20 août 2005, deux Trackers et le gros porteur Dash 8 de la Protection civile arrivent sur la zone de feu vers 9 h 30. Ils accomplissent deux rotations de repérage avant de procéder au premier largage, puis l’un des avions effectue celui-ci sans difficulté alors que le second s’écrase sur les pentes escarpées du Tanargue, au lieu dit ‘Rieu de Pourchet’,à proximité de Valgorge. Cet accident entraînent la mort des deux pilotes. du Tracker n°17, immatriculé F-ZBFE, appartenant à l’unité de Protection Civile de Marignane.
Les deux pilotes étaient des anciens navigants militaires : Régis Huillier, ancien de la Patrouille de France, 3.400 heures de vol et Albert Pouzoulet ancien pilote de chasse, 5.300 heures de vol. Un monument commémoratif a été inauguré le 20 Août 2005.
https://www.aerosteles.net/stelefr-valgorge-tracker17

28 décembre 2006, vers 10 h 30, des témoins voient passer un avion en feu. Cet appareil, un Robin DR 400 de l’Aéro-club d’Aubenas-Lanas, s’écrase au sol, au lieu dit Pierredo sur la commune de Saint Sernin. Il était piloté par Gustave Soubeyrand, fondateur de l’Aéro-club d’Aubenas-Lanas, et accompagné d’un élève-pilote. Les deux occupants trouvent la mort. Gustave Soubeyrand avait plus de 20.000 heures de vol.

10 mars 2017, vers 17 heures, un ULM s’est écrasé au sol lors de son atterrissage sur l’aérodrome de l’Aéro-club de Langogne-Lesperon. L’appareil avait décollé de l’aéroport du Puy en Velay pour un vol local. Deux morts.

27 août 2019, vers 9 heures, un ULM s’est écrasé dans un pré entre les lieux-dit Arnaudes et la Batelière sur la commune de Saint Agrève, Les deux occupants de l’appareil, gravement commotionnés, ont été transportés par hélicoptère vers des centres hospitaliers.

Du 17 mars à 12 heures au 11 mai 2020, suite à la pandémie du Covid 19, un confinement total de la population est imposé en France.
Samedi 21 mars 2020, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a publié une note rappelant l’interdiction de réaliser un vol de loisir ou sportif dans le ciel français. Les propriétaires d’avions de tourisme et les associations doivent mettre en sommeil leur activité. L’aviation d’affaires et commerciale, en forte réduction d’activité, n’est pas concernée par cette mesure.

Du 29 octobre au 15 décembre 2020, deuxième période de confinement de la population en France.

Environ 400 salariés se répartissent dans la douzaine d’entreprises de la filière aéronautique et spatiale implantées dans ce département de l’Ardèche
Pourquoi ‘filière aéronautique’ et non pas ‘industrie aéronautique’? En fait, ce sont principalement des entreprises dont l’activité est diversifiée entre plusieurs secteurs industriels et ne concourent pas directement à la réalisation d’un élément propre à l’aéronautique.
Deux établissements familiaux établis de longue date dans le textile se sont reconvertis dans les matériaux composites : SUCHIER SA à Chomérac et TEXTILES ET PLASTIQUES CHOMARAT au Cheylard. Sur ses sites de Beauchastel et de La Voulte sur Rhône, FREGATE AERO déploie une activité de tôlerie et chaudronnerie aéronautique de premier rang. AIR CREATION à Lanas est leader mondial dans la conception et fabrication d’ULM pendulaires. Mais aussi sont implantés des sous-traitants d’excellence : ECT INDUSTRIES à Soyons, SERA à Aubenas et CHAMBON à Saint Laurent du Pape.