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Station frontière de BAYONNE - BIARRITZ - PARME
(Pyrénées-Atlantiques)

Émules des créateurs de Port-Aviation, les casinos de Biarritz avaient, dès 1910, ouvert un aérodrome à 5 km au sud de Bayonne entre la Nive et la route de Cambo (fléché en rouge sur la première des deux cartes).

Alors que l'aviation-spectacle se transporta rapidement sur la plage de la Chambre d'Amour, ce terrain d'atterrissage demeura jusqu'à la guerre de 1914 associé au nom de la ville de Bayonne sur l'Aéro-guide de l'Aéro-club de France à l'usage des touristes aériens.

Les qualités du site de Parme furent alors découvertes et exploitées pendant les hostilités par les instructeurs de l'École de Pont-Long.

L'opposition du propriétaire des lieux et l'inadaptation de tout autre emplacement aux nouveaux aéroplanes firent toutefois que l'activité aéronautique commerciale qui naquit à Bayonne au lendemain de la guerre s'orienta quelque temps, mais sans réel succès, vers l'hydravion, le plan d'eau de l'Adour et la desserte de Bilbao.

En 1922, le département, qui était alors celui des Basses-Pyrénées, put enfin acquérir les 29 ha de la propriété de Parme et permettre que s'y établisse un aérodrome. Destination saisonnière mise en service au départ de Paris par Latécoère en 1928, station douanière du service de la Navigation aérienne sur la ligne aérienne de Madrid inaugurée en 1929, l'aérodrome de Bayonne - Biarritz - Parme fut progressivement aménagé, doté de postes émetteur et radiogoniométrique et vit sa superficie portée par l'État à 35 ha en 1935 (ensemble indiqué par un aplat bleu sur la deuxième carte).

Les caractéristiques du terrain étant devenues insuffisantes pour l'atterrissage et l'envol des avions lourds désormais utilisés, des possibilités d'extension de l'aérodrome furent à nouveau recherchées à partir de 1938.

Interrompues à la déclaration de guerre, les études entreprises à cette fin furent immédiatement reprises par le service local des Ponts et Chaussées sur demande pressante faite au ministre de l'Air par la direction des Transports aériens, laquelle arguait que l'aérodrome allait du fait des événements immanquablement devenir le terminus des lignes espagnoles à destination de la France.

C'est ainsi que dès fin novembre 1939 le ministre de l'Air prescrivit l'extension de l'aérodrome et autorisa par avance la prise de possession des terrains nécessaires au démarrage des travaux par voie de réquisition.

Les événements s'enchaînèrent alors avec une rapidité inhabituelle, puisque l'avant-projet établi localement, présenté au ministre le 15 janvier 1940, fut approuvé le 25 après que les premiers ordres de réquisition eussent été signés par le préfet le 19. Les plans parcellaires et les estimations domaniales ayant entre-temps été successivement établis et accomplies, le ministre de l'Air put enfin, s'appuyant sur l'un des deux décrets du 30 octobre 1935, prescrire l'expropriation des terrains dès le 3 mai 1940.

Il s'agissait de 34 ha (aplat orangé sur le plan) dont la majeure partie était concentrée à l'ouest de la plate-forme de manière à porter de 800 m à 1100 m la longueur de la ligne d'envol face aux vents dominants. Malencontreusement implantées à l'ouest de l'ancienne emprise, les installations de l'aérodrome devaient naturellement être déplacées, ceci expliquant la partie d'extension en direction du nord.

Tandis que le changement d'administration introduisait un flottement momentané dans la poursuite de l'opération, le président du tribunal civil de Bayonne rendit imperturbablement, le 29 juillet 1940, l'ordonnance d'expropriation des terrains concernés, lesquels donneront tous lieu à indemnisation de leurs anciens propriétaires et exploitants avant la Libération.

Le projet lancé en 1940 comportait, outre son programme d'acquisitions foncières, celui de travaux importants comprenant notamment l'exécution de 165 000 m3 de terrassements et la pose de 48 km de drains.

Poursuivis après juin 1940, ces travaux furent interrompus par l'Occupant dès juillet 1941. Les Allemands se bornèrent par contre à établir autour de l'aérodrome un périmètre de protection, matérialisé par une clôture de barbelés et à l'intérieur duquel les habitants furent expulsés de leurs habitations mais purent continuer la culture de leurs terres.

Sauf la déviation d'un chemin dit "de Cazalis", dont le tracé sera par la suite conservé, la seule trace laissée par les Allemands après leur départ fut la mise hors d'état de l'aérodrome, dont ils criblèrent l'emprise de 120 trous de mine de 10 m de diamètre et de 3 m de profondeur…

 


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