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Plate-forme d'opérations de BETZ - BOUILLANCY (Oise)

La décision ayant été prise de créer une plate-forme d'opérations de 89 ha sur les territoires des communes de Bouillancy et de Réez - Fossemartin, les parcelles n'ayant pu être acquises à l'amiable furent expropriées par ordonnance du président du tribunal civil de Montdidier du 1er septembre 1937.

Le droit de pacage ayant été accordé à un particulier en 1941 puis, en 1942, avec l'accord du secrétaire d'État à l'Aviation, les Allemands ordonnèrent tous seuls en 1943 au maire de Réez - Fossemartin de prendre toutes dispositions pour remettre le terrain en culture.

Cette remise en culture ayant été temporairement confirmée par le ministre de l'Air en janvier 1946, le ministre des Travaux publics et des Transports - à qui venaient d'être transférées les attributions du premier - prescrivit en septembre de la même année l'aliénation des terrains constituant l'aérodrome.

Huit mois plus tard, il demanda toutefois au service local des Ponts et Chaussées de surseoir à l'exécution de sa précédente décision jusqu'à ce que soit mis au point et arrêté le plan d'équipement aéronautique de la région parisienne.

Les baux de culture seront ainsi reconduits d'année en année jusqu'en 1950. Ils céderont alors place à des autorisations d'occupation temporaire qui, seules en fait applicables au domaine public, permettaient que les preneurs ne puissent se prévaloir du droit de renouvellement du bail après neuf années de location.

Le plan d'équipement aéronautique de l'Oise ayant en 1950 prévu la présence près de Betz d'un aérodrome de catégorie D, la situation domaniale de la plate-forme sera "provisoirement" maintenue.

La plate-forme n'ayant pas reçu la destination pour laquelle une partie des parcelles la constituant avait été expropriée, les anciens propriétaires concernés tenteront en 1952 d'obtenir la rétrocession de leurs biens. Accordé par un décret-loi du 8 août 1935, ce droit ne s'exerçait toutefois plus, un délai supérieur à dix ans s'étant écoulé depuis l'ordonnance d'expropriation.

Sur le point d'être abandonné en 1963, après que les sites de Bailleau-sous-Gaillardon et de Buno - Bonnevaux aient été jugés compatibles avec la circulation aérienne, la création de l’aéroport projeté au nord de Paris placera aussitôt l'aérodrome de Betz - Bouillancy en position de remplacer ceux qui allaient, par contre, se trouver neutralisés.

Las de s'inquiéter du sort de l'aérodrome, le ministère de la Défense renoncera en 1970 à en demeurer affectataire. Faute alors de voir sa situation périodiquement évoquée, l'aérodrome continuera machinalement d’être loué à de discrets exploitants agricoles…


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