L’aérodrome communal de Bernay - Saint-Martin fut mis en service et ouvert de jour à la circulation aérienne publique en mai 1935. Situé à 2,5 km au nord-ouest de Bernay "sur un plateau plat de grandes cultures propice aux atterrissages fortuits, sauf clôtures en fil de fer et prés humides… souvent inondés ou coupés de fossés", le nouvel aérodrome offrait alors une aire d’atterrissage de 600 m x 570  m.

Ces dimensions, identiques sur la liste des aérodromes publiée par le Bulletin de la Navigation Aérienne de juillet 1937, furent ramenées à 400 m x 450 m sur la suivante (et dernière) liste de juin 1939.

Il convient à cet égard de préciser que les 52  ha d’emprise de l’aérodrome n’étaient de propriété communale que pour leur moitié centrale (aplat bleu sur l’extrait de carte), le complément en périphérie (aplat violet) étant loué à divers propriétaires par le Club aéronautique de l’arrondissement de Bernay.

Réquisitionné une première fois par l’Armée française en 1939-40, l’aérodrome ne fut pas réaménagé par l’Occupant. Réquisitionné à nouveau pour l’Armée de l’Air en septembre 1944, le terrain fut restitué à tous ses propriétaires en juin 1946.

Après que l’aérodrome ait été ouvert à tous les appareils lents et légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, une mission d’inspection aéronautique demanda que sa situation domaniale soit régularisée de manière à ce que l’aménagement des trois bandes qu’elle recommandait puisse être effectué hors du cadre fragile des locations souscrites par l’aéro-club.

Décrit par sa carte d’atterrissage à vue comme ayant, en 1950, conservé une aire d’atterrissage omnidirectionnelle, l’aérodrome verra son schéma de développement être réduit à deux bandes en 1958 sans qu’il soit pour autant mis fin à ces locations. Ce n’est qu’après avoir réduit l’emprise de l’aérodrome aux besoins de sa configuration actuelle que la ville de Bernay en deviendra la seule propriétaire.