Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
 


 


 
   
         
Aérodrome communal de BELVÈS - CAMP DE CÉSAR (Dordogne)
dit aujourd'hui de BELVÈS - SAINT-PARDOUX

Le conseil municipal de Belvès ayant en octobre 1936 décidé d’entamer les formalités en vue de la création d’un aérodrome au lieu dit Camp de César, sur le territoire de la commune de Saint-Pardoux-et-Vielvic, l’enquête technique diligentée par le ministère de l’Air remit ses conclusions favorables en décembre de la même année.

Deux propriétaires sur les cinq concernés n’acceptant pas de céder leurs parcelles à l’amiable, le préfet déclara par arrêté du 10 mai 1937 l’utilité publique des travaux à entreprendre. L’expropriation des parcelles litigieuses put ainsi être prononcée dès le 6 septembre par ordonnance du président du tribunal civil de Sarlat. La commune se trouva ainsi être en possession des 35 ha (aplat vert sur la carte) nécessaires à la réalisation de son projet.

Entre temps, l’Aéro-club Belvèsois avait, par anticipation, entrepris l’aménagement au contact de la R.D. 54 d’une bande est-ouest de 800 m x 200 m sur les parcelles acquises à l’amiable par la commune. Tandis que la procédure engagée par cette dernière suivait son cours, l’ouverture de cet aérodrome privé fut autorisée par le préfet en mai 1938.

Septembre 1939 étant intervenu, l’autorité militaire conclut à l’intérêt d’agrandir considérablement le terrain afin d’y établir une plate-forme d’entraînement et obtint du ministère de l’Air que toutes instructions soient données au service départemental des Ponts et Chaussées afin que les travaux puissent commencer en juillet 1940… Les événements mirent naturellement fin à ce projet.

La bande réalisée par l’aéro-club ayant été neutralisée par les Allemands lorsqu’ils franchirent la ligne de démarcation, l’aérodrome de Belvès - dont seul l’ancien projet communal était connu à Paris - figura sur les listes annexées à l’arrêté du 6 février 1947 parmi les aérodromes publics "provisoirement" interdits à la circulation aérienne publique en raison du mauvais état de leurs plates-formes.

Le Camp de César se présentant "comme une surface parfaitement plane (…) dominant la région avoisinante" et constituant l’emplacement "sans conteste le meilleur de la région", l’avant-projet de plan de masse dont il fit alors l’objet lui attribua trois bandes dont aucune ne coïncidait avec celle précédemment aménagée.

Cette ambition sera sans doute à l’origine du caractère prolongé de la non reprise d’activité de l’aérodrome. Ce ne sera en effet que lorsque l’ancienne bande aura été réaménagée à l’initiative de l’aéro-club, d’abord sur 50 m puis sur 100 m de largeur, que l’aérodrome sera agréé à usage local, en 1956, puis ouvert à la circulation aérienne publique, en 1958.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
Retour haut de page
  Retour haut de page