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Plate-forme d'opérations de BEAUMONT-LE-ROGER (Eure)

Créée sur une centaine d’hectares (délimitée en rouge sur l’extrait de carte) par voie de réquisitions prononcées après septembre 1939, la plate-forme d’opérations de Beaumont-le-Roger a été étendue par les Allemands jusqu’à occuper environ 500 ha (on remarquera que la délimitation reportée en bleu foncé sur le plan n’incorpore pas à cette extension d’emprise le chapelet d’aires de dispersion longeant sa limite ouest).

Bombardée une trentaine de fois par les Alliés, la totale destruction de la plate-forme a été achevée par les Allemands à leur départ.

L’état des lieux établi par les services du ministère de l’Air en décembre 1944 fait état de l’existence d’une bande d’envol apparemment épargnée de 600 m x 100 m mais aussi de cinq pistes en béton longues respectivement de 150 m, 315 m, 460 m, 600 m et 700 m sur 9,40 m de largeur. Toutes rendues totalement inutilisables par un trou de mine tous les 50 m, ces cinq pistes n’ont, sans doute pour cette raison, pas été reportées sur le plan établi par le service technique des Bases aériennes en 1946.

Le terrain n’offrant aucune utilité pour l’aviation, le ministre des Travaux publics et des Transports décida en avril 1946 qu’il convenait d’en lever toutes les réquisitions dans les plus courts délais afin de permettre une remise en culture pour la campagne 1946.

Ayant dès lors cessé d’exister, la plate-forme ne figura sur aucune des listes annexées à l’arrêté ministériel du 6 février 1947 autorisant, limitant ou interdisant l’utilisation civile des aérodromes alors répertoriés.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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