Autorisé par arrêté préfectoral du 8 juin 1935, l’aérodrome privé dit de Vittel - Contrexéville avait été créé par un garagiste de Vittel qui avait obtenu à cette fin de divers propriétaires la location pour quinze ans, avec promesses de vente, de plusieurs parcelles totalisant 33 ha sur les 71 ha couverts par l’emprise de l’aérodrome (aplat bleu sur l’extrait de carte).

Cet aérodrome resta la seule plate-forme civile pour la région de Vittel jusqu’à l’ouverture à la circulation aérienne publique de celui de Vittel - Auzainvilliers, en septembre 1937.

Neutralisé par des tranchées sous l’Occupation, le terrain recouvra à la Libération sa qualité d’aérodrome privé simplement autorisé et ne figura, par suite, sur aucune des listes annexées à l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

Président de l’aéro-club de même nom que l’aérodrome, le créateur de ce dernier décèdera quelques mois avant que n’expirent, le 31 décembre 1949, les baux n’ayant pas été antérieurement résiliés et dont au moins le renouvellement était nécessaire à la survie de la plate-forme.

Assistée de son notaire, la veuve tenta, semble-t-il en vain, de réaliser avant cette toute proche échéance les promesses de vente consenties à son mari.

Estimant que les projets militaires ne mettaient pas en cause l’utilisation de l’aérodrome d’Auzainvilliers, le ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme fera savoir en avril 1950 qu’il ne jugeait pas utile de prendre en charge les promesses de vente qui n’auraient pu être incorporées à celui de Contrexéville.