Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
 
Cliquez pour voir l'image
Cliquez pour voir l'image


 


 
 
   
         
Centre d'aviation militaire de VILLENEUVE-LES-VERTUS (Marne)

Idéalement situé pour constituer l’un des terrains de secours de la route aérienne de Paris à Strasbourg , le centre d’aviation militaire de Villeneuve-les-Vertus fit partie de ceux sur lesquels le ministre de la Guerre autorisa en 1920 l’atterrissage des avions de l’aéronautique commerciale ou privée.

Vraisemblablement maintenus jusque là sous régime de la réquisition, les 108 ha constituant l'emprise initiale de l'aérodrome (aplat bleu sur la carte) furent acquis entre août 1922 et septembre 1923 après qu'un décret du 29 novembre 1921 eût déclaré l’opération d'utilité publique pour les besoins de la Défense nationale.

Alors que l’aérodrome était pour sa gestion en voie d’être remis localement par le service du Génie à celui des Ponts et Chaussées, le ministre de l’Air fit savoir en avril 1935 qu’il attachait une "importance capitale" à ce que "toutes les formations de l’Armée de l’Air" puissent "dans les délais les plus réduits" disposer sur cette plate-forme de bandes d’envol de 1 200 m. Ainsi la surface de l’aérodrome fut-elle portée à 165 ha (aplat orangé sur le plan) entre 1936 et 1938 dans le cadre des décrets-lois du 30 octobre 1935 facilitant les acquisitions foncières effectuées pour les besoins de la Défense.

Non aménagé par les Allemands, l’aérodrome de Villeneuve-les-Vertus fut doté provisoirement par les Américains de deux pistes en grilles sensiblement parallèles longues de 1 300 m et 1600 m, larges de 46 m et distantes d'axe en axe de 215 m ± 15 m.

Dit également de Villeneuve - Renneville, l’aérodrome se révéla à la fin des hostilités ne plus présenter d’intérêt aussi bien pour l’aviation militaire que pour l’aviation civile (c’est vraisemblablement pour cette raison que les infrastructures américaines ne figurent sur aucun des plans conservés en archives).

"Définitivement" interdit à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome sera déclassé puis remis une première fois à l’administration des Domaines en novembre 1950.

Il fera l’objet en juillet 1955 d’une "réaffectation définitive" au département des Forces armées "Air" avant d’être à nouveau déclassé puis remis aux Domaines en octobre 1961.

Les terrains n'étant pas encore vendus, le ministre des Armées demandera qu'il soit sursis jusqu'à nouvel ordre aux opérations d'aliénation envisagées, cet immeuble étant susceptible, "dans le cadre d'études en cours", de recevoir à nouveau un usage militaire. Les études entreprises conduiront toutefois les Armées à renoncer définitivement à utiliser ce site en… juin 1963.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
Retour haut de page
  Retour haut de page