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Aérodrome de BASTIA - BORGO
et piste de BASTIA - PORETTA (Haute-Corse)

Répondant alors au besoin de l’Aéronautique maritime, l’État avait acquis entre 1926 et 1930 122 ha (aplat bleu sur la carte) sur le territoire de la commune de Borgo pour y créer un camp d’aviation.

Aucune unité ne s’étant installée sur place, il fut imaginé en 1935 de confier la gestion de cette plate-forme à la Société Potez - Aéro Service, intéressée par cet arrangement en raison de son projet d’ouvrir une ligne aérienne entre Nice et Bastia.

Les conditions sur lesquelles les administrations concernées s’étaient mises d’accord ne permirent toutefois pas qu’une convention en bonne et due forme soit signée avec cette société. Bénéficiant de la bienveillante ignorance du ministère de l’Air et de l’éloignement des services locaux, celle-ci ne s’installa pas moins sur l’aérodrome et y demeura jusqu’à sa dissolution en 1937.

Ayant pris en avril 1939 la décision d’agrandir de 23  ha le terrain d’opérations de Borgo, le ministre de l’Air approuva en février 1940 les plans qui lui furent présentés et prescrivit l’appel à la procédure d’urgence permise par les décrets-lois du 30 octobre 1935.

Les hostilités et leur rapide conclusion intervinrent avant que ces 23 ha (aplat orangé sur le plan) n’aient eu le temps d’être acquis. La procédure engagée fut toutefois poursuivie par le gouvernement de Vichy jusqu’à son aboutissement en 1943.

La Corse s’étant libérée la même  année, le sort de l’aérodrome de Borgo fut scellé par le choix des Américains, au début 1944, de construire 2 km plus au sud la piste de Poretta. Bien que l’ancien aérodrome ait préalablement été doté d’une piste en grilles longue de 1 300 m et d’orientation sensiblement parallèle (indiquée en noir sur le plan), son activité s’éteignit en effet alors totalement au profit du second.

Décidée en 1949, la fermeture de l’aérodrome de Borgo n’entraînera la remise au service des Domaines que des seuls 23 ha acquis en 1943, dont la loi du 13 août 1947 permettait qu’ils soient restitués à leurs anciens propriétaires.

Quant aux 122 ha restants, il sera choisi de les conserver afin de les échanger, le moment venu, contre d’autres terrains mieux placés pour accueillir un aérodrome destiné à l’aviation légère.

En fait, le moment qui viendra sera celui où, au milieu des années cinquante, l’Armée de Terre demandera l’affectation domaniale de la plate-forme pour servir de zone de saut aux formations de parachutistes stationnées en Corse.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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