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Aérodrome communal de VICHY - RHUE (Allier)

L'Aéro-club de Vichy avait déjà, avant 1914, aménagé un aérodrome, au sens premier du terme, à 1 km au sud de l'agglomération, entre la voie de chemin de fer de Paris et la rive concave d'un méandre de l'Allier.

Utilisant un emplacement de même configuration, situé cette fois à 3,5 km au nord de la ville, l’aéro-club fut à nouveau, avec l'aide de la Compagnie Fermière et de la municipalité, à l'origine de la création en 1929 de l'aérodrome de Rhue. L’aérodrome – le terme avait désormais pris sa signification définitive – se limitait alors à une plate-forme de 300 m de longueur et de 150 m de largeur.

La ville de Vichy ayant entre temps repris l'initiative, le terrain fut agréé comme aérodrome communal en février 1932. Il fit peu après l'objet d'une convention entre la collectivité créatrice et l'État, aux termes de laquelle la ville s'engageait non seulement à l'exploiter mais à réaliser, avec une participation importante de l'État, un programme d'acquisitions (l'emprise de l'aérodrome communal, relevée dans le guide Michelin de 1936, est indiquée par un aplat vert sur la carte) et de travaux dont les postes les plus importants étaient l'exécution de terrassements et la mise en œuvre d'enrochements de protection.

Comme le permettait ladite convention, la gestion de l'aéroport fut, pour une durée de onze ans, confiée à l'Aéro-club de Vichy par contrat du 21 novembre 1936. Une section d’aviation populaire fut créée à la même époque.

L'aéro-club devait meubler l'aérogare, assurer tous les services et donner vie à l'aéroport, en contrepartie de quoi il recevait de la ville – qui percevait les taxes d'exploitation approuvées par le ministre de l'Air – une subvention annuelle de 25 000 F.

En septembre 1939, l'aérodrome fut, comme partout ailleurs, réquisitionné par l'autorité militaire. De manière plus originale, l'Aéro-club de Vichy put, après l'Armistice, reprendre possession de l'aérodrome en vertu d'un acte de levée de réquisition en date du 6 décembre 1940. Faute, toutefois, de reprise de l'aviation privée, la vie de l'aéroport fut essentiellement apportée par la compagnie Air-France, le rôle de l'aéro-club se bornant à assurer l'entretien et le nettoyage des installations ainsi que leur surveillance en liaison avec les services de l'État.

Un accord fut à cet effet conclu sous l'égide du secrétaire d'État à l'Aviation, en vertu duquel la compagnie Air-France se substituait à la ville de Vichy pour rémunérer l'aéro-club gestionnaire.

Dès leur entrée en zone libre, le 11 novembre 1942, les Allemands occupèrent l'aérodrome dont l'activité aéronautique tomba alors en sommeil.

À la Libération, l'État reprit sans aucun titre possession de l'aérodrome et procéda à son extension (délimitée en vert sur le plan) afin de permettre la construction d'une piste de 820 m x 40 m (indiquée en noir sur le plan). Une décision du ministre de l'Air en date du 20 août 1945 mit l’ensemble à la disposition :
- de la direction des Transports aériens, à titre principal,
- du service des Sports aériens, à titre accessoire.

L'aérodrome de Vichy - Rhue ne présentant pas une importance justifiant son occupation exclusive par ces deux services de l'État, le ministre chargé des Transports décida en juillet 1946 qu'il convenait de le rendre à la commune propriétaire.

Ouvert "sans restrictions" à la circulation aérienne publique par l'arrêté ministériel du 6  février 1947, l'aérodrome de Vichy - Rhue apparaîtra dès 1950 comme non susceptible d'être mis aux normes permettant l'accueil des avions de fort tonnage.

Un nouvel aérodrome, dit de Vichy - Charmeil, sera alors construit sur la rive opposée de l'Allier par la ville de Vichy qui avait décidé de conduire seule l'opération. Par arrêté ministériel du 17 août 1954, cet aérodrome viendra rejoindre celui de Rhue sur la liste, annexée à l'arrêté du 30 septembre 1953, des aérodromes publics contrôlés ou gardiennés ouverts à la circulation aérienne publique.

La proximité des deux aérodromes posera toutefois dès l'origine des problèmes de circulation aérienne qui conduiront notamment à ce que la convention passée le 24 novembre 1960 entre l'État et la ville de Vichy pour l'aménagement et l'exploitation de l'aérodrome de Charmeil définisse un programme complémentaire d'équipement aboutissant à l'installation sur le nouvel aérodrome de l'aéro-club resté sur celui de Rhue.

Il faudra pourtant attendre que les terrains constituant l'assiette de ce dernier soient de manière pressante attendus par la création d'une zone industrielle et d'une station d'épuration pour qu’un NOTAM, publié le 10 mai 1965, déclare l'aérodrome de Rhue inutilisable et que soient entreprises les formalités aboutissant à sa fermeture définitive.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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