Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
 
Cliquez pour voir l'image


 


 
 
   
         
Aérodrome de VANNES - MEUCON (Morbihan)

Les 69,5 ha constituant l'emprise initiale de l'aérodrome (aplat orangé sur la carte) furent acquis par l'État en 1926 et 1927 au milieu du plateau situé à 8 km au N-N-E du centre de la ville de Vannes afin d'y aménager un terrain d'envol utilisable par les avions militaires de passage venant prendre part aux exercices de la garnison sur le tout proche camp de Meucon.

L’aérodrome accueillera par la suite l'aéro-club local participant lui-même à l'Aviation populaire.

Entre 1940 et 1944, les Allemands développèrent considérablement l'emprise de l'aérodrome (délimitée en bleu foncé sur le plan) et construisirent deux pistes en béton de 1 325 m x 60 m et 1342 m x 60 m autour desquelles s'articulaient quatre groupes d'aires de dispersion destinées chacune à une escadrille (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

En retraite, en août 1944, les Allemands détruisirent les installations dont ils avaient doté l'aérodrome. Prenant possession des lieux, l'aviation américaine répara les pistes bétonnées, prolongea de 525 m en structure goudronnée celle d'orientation N-O / S-E (section hachurée en noir sur le plan) puis abandonna le terrain à l'Armée de l'Air française.

Fixées le 28 mars 1945 par le ministre de l'Air , les limites de la base aérienne permirent de restituer aussitôt à leurs propriétaires les terrains réquisitionnés par les Allemands et situés à l'extérieur de celle-ci.

Les terrains conservés au-delà de l'ancienne emprise domaniale furent quant à eux placés sous réquisition jusqu'au 28 février 1947 puis, pour trois ans, sous celui de l'occupation temporaire. Pendant cette période, l'aérodrome fut successivement :
- en août 1945, affecté à titre principal à l'Armée de l'Air et à titre secondaire aux Transports aériens et à l'Aviation légère et sportive,
- ouvert sans restriction à la circulation aérienne publique par l'arrêté ministériel du 6 février 1947,
- choisi en 1948 pour servir de lieu de cantonnement et d'exercices pour la 1ère demi-brigade coloniale de commandos parachutistes.

Consultée en mars 1948 sur le projet d'acquisition par l'État des terrains formant l'extension donnée à l'aérodrome, la commission départementale de contrôle des opérations immobilières donnera un avis favorable mais estimera que les 254 ha dont il s'agissait n'étaient pas nécessaires pour une bonne utilisation de la base.

Allant dans le même sens, le secrétaire d'État aux Forces armées "Air" informera en octobre 1950 le ministre chargé des Transports de son intention de ne conserver que les terrains d'assiette des pistes et des aires de dispersion de l'aérodrome, soit seulement 85 ha.

L'activité de l'affectataire principal étant alors devenue pratiquement nulle, les crédits consacrés à l'entretien du terrain deviendront eux-mêmes à ce point inexistants que la piste N-E / S-O devra être fermée en octobre 1951 tandis que la section en béton de la seconde sera, non sans difficultés et sans risques, maintenue opérationnelle par le service des Ponts et Chaussées uniquement afin de ne pas paralyser totalement l'entraînement des troupes aéroportées.

Seule réelle utilisatrice de l'aérodrome, l'Armée de Terre envisagera, quant à elle, de déplacer à Pau - Pont-Long son unité de parachutistes et de transformer l'ensemble des terrains de l'aérodrome en un champ de manœuvres pour une division à installer dans la région.

Projetant toutefois de conserver les pistes pour des atterrissages de l'aviation d'observation de l'artillerie, l'Armée de Terre n'écartera pas la possibilité de maintenir sur des bandes nivelées une activité civile d'aviation légère et sportive sans garantir toutefois qu'au cours des manœuvres les bandes nivelées à cet usage ne seraient pas labourées par des traversées de chars.

Devenue affectataire unique de l'aérodrome en 1955, l'Aviation civile devra se prononcer sur la nécessité d'en maintenir l'existence pour son seul usage, décision ayant pour conséquence d'avoir à se substituer au département de la Guerre pour l'acquisition, au moins partielle, des terrains d'extension.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
Retour haut de page
  Retour haut de page