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Centre d'aviation militaire de TOURS - PARÇAY-MESLAY (Indre-et-Loire) devenu, en 1930, aérodrome de l'Aéronautique militaire
de TOURS - SAINT-SYMPHORIEN

Créé en 1915, le centre d’aviation militaire de Tours - Parçay-Meslay appartint à la liste publiée en début 1920 de ceux "avec terrain d’atterrissage" ouverts aux avions de l’Aéronautique commerciale et aux pilotes civils appartenant aux Puissances signataires de la Convention de Paris.

Décrite par une Instruction aéronautique en 1924, la configuration du terrain (aplat violet sur l’extrait de carte) resta inchangée tout au long des années vingt. Comme à Dijon ou à Romilly à la même époque, la zone des casernements - ici du 31ème Régiment d’aviation - est séparée de l’aire d’atterrissage et des installations par la route donnant accès au camp d’aviation.

Remis en octobre 1931 au ministère de l’Air, le terrain connut alors une extension (aplat bleu sur la carte) doublant sensiblement son emprise et permettant d’inscrire une aire d’atterrissage circulaire de 600 m de rayon.

Dès novembre 1931, autorisation fut donnée par le ministre de l’Air à l’Aéro-club de Touraine de faire construire un hangar métallique "sur le terrain du 31ème Régiment d’Aviation". Bien qu’il ait été alors souligné que cette implantation (fléchée sur la carte) fût "indépendante de l’aménagement éventuel d’un aéroport" que le ministre annonçait "se réserver d’examiner ultérieurement", le plan annexé à l’acte concrétisant cette autorisation incorpora l’emplacement de ce hangar dans une zone approximativement quatre fois plus grande dite "à concéder à l’aviation civile".

Ainsi n’est-ce finalement qu’en mai 1937 que furent convenus entre les départements de l’Air et de la Guerre les termes du bail qui sera alors accordé pour 18 ans à la chambre de commerce de Tours pour la location d’un terrain régularisant l’implantation sur l’aérodrome de son "escale aérienne".

C’est également en 1937 que furent adoptées par le ministre de l’Air les dispositions constituant l’aménagement d’un "camp nord" et impliquant le ripage de la voie départementale délimitant jusque là le terrain. Installée depuis peu, la chambre de commerce se risqua bien alors à faire observer que ce ripage introduisait, pour les cyclistes et les piétons se rendant à son aérogare, un allongement d’itinéraire de 400 m… Aucune entente amiable n’étant intervenue pour les acquisitions correspondant à cette extension (aplat orangé sur la carte), leur expropriation sera prononcée par ordonnance du président du tribunal civil de Tours en date du 5 août 1939.

Deux autres faibles extensions (également portées en orange sur la carte) intervinrent au cours de cette période de l’immédiat avant-guerre. De forme triangulaire, la première était, au sud, destinée à recevoir un stand de tir. Intéressant la zone des casernements, la seconde devait permettre la construction de deux pavillons pour le logement des sous-officiers.

Ayant pris possession de l’aérodrome, les Allemands procédèrent à son extension (limite portée en bleu foncé sur la carte lorsqu’elle diffère de celle de l’emprise actuelle, indiquée en rouge), de manière à l’équiper de deux pistes sécantes de 1 460 m et de 1 325 m et d’une voie de circulation périphérique reliant leurs extrémités à trois camps nord, ouest et sud ainsi qu’à plusieurs dispositifs de dispersion (l’ensemble des infrastructures allemandes est reporté en noir sur la carte).

Utilisé ensuite par l’armée américaine, l’aérodrome fut remis aux autorités françaises le 22 mars 1945. S’installant à son tour, l’Armée de l’Air fit notamment construire des baraquements pour le logement des troupes en bordure des voies de dispersion situées entre les camps ouest et sud.

Le problème se posa alors d’urgence de déterminer les zones devant être au moins provisoirement conservées. La question, particulièrement sensible, conduisit en avril 1946 le conseil général à protester officiellement contre les expropriations avant même que celles-ci n’aient été définies. L’assemblée départementale ne pouvait en effet que difficilement rester indifférente à l’argument qui avait été opposé en haut lieu à l’un de ses membres et selon lequel "l’Armée de l’Air devant, dans toute la mesure du possible, subvenir par des cultures à une partie de ses besoins, des plantations de pommes de terre avaient été prévues autour du camp "…

Ainsi, dès juin 1946, le ministre des Travaux publics et des Transports prescrivit-il la remise à leurs propriétaires des extensions allemandes situées hors de "l’emprise circulaire comprenant les deux pistes d’envol et la piste de circulation périphérique qui dépasseraient l’emprise primitive avec une marge de 30 m autour de cette dernière".

Ces restitutions ne purent toutefois intervenir qu’au fur et à mesure du démontage des installations existantes, dont notamment celles du camp baraqué ouest. Quant aux limites des terrains à acquérir, elles seront repoussées au nord, bien au-delà du tracé primitivement retenu pour la déviation de la R.D. 129, par un décret du 4 janvier 1949 retenant la proposition de la commission locale consultative de l’aérodrome tendant à permettre que les services techniques de la Base aérienne soient regroupés dans cette zone au fur et à mesure des disponibilités en surfaces couvertes.

Affecté, en juin 1946, à titre principal à l’Armée de l’Air pour l’École du personnel navigant et à titre secondaire aux Transports aériens et à l’Aviation légère et sportive, l’aérodrome de Saint-Symphorien fut ouvert sans restriction à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947. L’activité militaire s’avérant par la suite incompatible avec celle d’aéro-club, la recherche d’une plate-forme de substitution aboutira, en 1956, à la création de l’aérodrome de Sorigny.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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