En mars 1936, un propriétaire négociant de Tarascon, conseiller général de surcroît, fut autorisé par arrêté préfectoral à installer un aérodrome privé dans sa propriété d’une quinzaine d’hectares (aplat vert sur la carte) située à 2 km à l’est de sa ville.

Souhaitant sans doute que son projet reçoive au moins le label technique du département de l’Air, ce propriétaire obtint en septembre 1938 l’autorisation ministérielle d’établir cet aérodrome. Assortie toutefois d’une interdiction à la circulation aérienne publique, cette décision ne correspondait pas à un agrément de l’aérodrome.

Annoncée par le Bulletin de la Navigation Aérienne de janvier 1939, cette autorisation n’en mentionna pas moins un aérodrome dit "de Tarascon".

Après septembre 1939, l’Armée française jugea bon de neutraliser la plate-forme en y faisant creuser des tranchées, non sans causer des dégâts à son système de drainage.

Le propriétaire ayant remis son terrain en culture après juin 1940, le secrétaire d’État à l’Aviation du gouvernement de Vichy retira en mai 1941 l’autorisation ministérielle donnée en septembre 1938.

L’aérodrome ayant ainsi disparu, il sera question en 1948 de son éventuelle réouverture en vue de permettre à l’Aéro-club populaire de Tarascon d’y exercer son activité. Bien qu’il paraîtra intéressant de dépasser le cadre départemental du plan d’équipement aéronautique, qui séparait Beaucaire et Tarascon, en les dotant d’une plate-forme commune d’aviation légère, le projet restera sans suite. Vendu en 1956, le terrain sera transformé en rizière par son nouveau propriétaire.