Aménagée en 1945 par l'aviation américaine, la base aérienne de Tantonville occupait sur plus de 2 km l'espace (délimité en bleu foncé sur l’extrait de carte) compris, immédiatement au nord de l'agglomération de même nom, entre la R.N. 413 (actuelle R.D. 913) et la ligne de chemin de fer de Nancy à Dijon.

Elle comportait alors une piste longue de 1500 m et de 36 m de largeur, plusieurs tronçons de voies de circulation et 90 emplacements de stationnement. L'ensemble circulé¹ de ces infrastructures (reportées en noir sur le plan) avait été réalisé avec des plaques P.S.P. assemblées sur paillis disposé lui-même sur fondations en laitier ou agrégats de carrière.

Les terrains, qui avaient alors été réquisitionnés, furent, après enlèvement des plaques en vue de leur expédition en Allemagne, restitués à leurs propriétaires en mai 1946. L'aérodrome perdit ainsi toute existence jusqu'en 1954 où sa création sera autorisée à titre privé par arrêté préfectoral.

Il se trouvera en effet que, alors que les terrains occupés par la base américaine avaient, pour la plupart, été remis en culture, l'importance des fondations de l'ancienne piste n'avait pas permis qu'il en fût ainsi pour une surface rectangulaire d'environ 1 200 m x 60 m sur laquelle l'herbe avait tout de même consenti à pousser.

Tandis que l'indemnisation des propriétaires concernés par cette partie devenue inculte était encore étudiée par les services de l'Intendance des réquisitions de Metz, l'Aéro-club de Vézelise demandera en mai 1955 l'agrément ministériel de l'aérodrome.

La position du ministre chargé des Transports sera a priori favorable sous la double réserve, d'une part, que l'aéro-club s'engage à supporter seul la charge des opérations immobilières permettant la libre disposition des terrains en cause, d'autre part, qu'il lui soit assuré que l'ouverture à la circulation aérienne publique d'un aérodrome à Tantonville n'était pas incompatible avec l'activité des bases O.T.A.N. de Nancy - Ochey et de Mirecourt.

La position prise à cet égard par l'état-major de l'Armée de l'Air en octobre 1955 condamnera définitivement le projet d'aérodrome auquel le nom de Vézelise - Tantonville aura été quelques temps attribué.

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¹ Les postes de stationnement étaient par contre, pour la plupart, recouverts de gros grillage à mailles carrées.