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Aérodrome de STRASBOURG - NEUHOF (Bas-Rhin)

Dès 1910, donc sous administration allemande, la moitié est de l’ancienne "Exerzierplatz" de Neuhof (délimitée en violet sur la carte) était déjà affectée aux activités aéronautiques puisque, séparées par un imposant stand de tir, une "Flieger-Station" - équipée elle-même de deux courtes "pistes de départ et d’atterrissage" de 200 m de longueur chacune - et une base de dirigeables y avaient été respectivement implantées au nord et au sud.

Il est intéressant de noter ici que - comme en France, où bon nombre de villes de garnison avaient été mises à contribution pour la création de leurs champs de manœuvres - sur les 252 ha constituant le polygone, la municipalité de Strasbourg se trouvait être en 1918 propriétaire de 143 ha, dont une partie reste incluse dans l’emprise actuelle de l’aérodrome.

Le "centre d’aviation militaire avec terrain d’atterrissage" sur lequel le ministre de la Guerre permit en mars 1920 que les avions de l’aéronautique commerciale puissent atterrir et y trouver abri et ravitaillement, apparaît sur le Bulletin de la Navigation Aérienne comme ayant, dès mars 1921, constitué terrain commun (aplat bleu sur la carte) au service de la Navigation aérienne pour constituer une station douanière sur la route aérienne de Paris à Varsovie.

Traversé selon sa diagonale nord-ouest / sud-est par deux anciens chemins signalés aux navigateurs aériens mais dits être "atterrissables", le terrain offrait alors une aire d’atterrissage de 900 m x 900 m dont il était toutefois recommandé de n’utiliser que la partie sud-est.

La station frontière du S.N.Aé ayant été transférée à Strasbourg - Entzheim en février 1923, l’aérodrome de Neuhof devint alors strictement militaire. Il ne sera cependant fermé à la circulation aérienne publique qu’en mai 1935. Les dimensions de son emprise n’évoluèrent, au cours des années trente, qu’en direction de l’est jusqu’à occuper la totalité de la moitié nord du polygone.

En février 1937, le ministre de la Défense nationale et de la Guerre prescrivit que passe dans le domaine de l’Air la zone utilisée comme aérodrome (ainsi d’ailleurs que, tout au sud du polygone, l’emplacement fléché sur la carte du hangar à dirigeables). Faute toutefois d’avoir été formalisé par un procès-verbal de remise, ce (non-) transfert sera par la suite à l’origine de divergences entre l’Armée de Terre et l’Aviation civile.

Non remodelé par les Allemands pendant l’Occupation, l’aérodrome de Neuhof verra à la Libération son emprise être amputée - d’une part, pour les projets conduits pour le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, d’autre part, pour permettre l’installation d’un centre de formation professionnelle accélérée - de toute la partie aujourd’hui extérieure au nord et à l’ouest.

Ouvert aux seuls appareils lents et légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome de Strasbourg - Neuhof sera affecté la même année, à titre principal, à l’aviation de tourisme et au vol à voile et, à titre secondaire, à l’Armée de l’Air.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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