L'ancien champ de manœuvres de la Plaine de Maupas (emplacement fléché sur la carte) ne restant associé qu'aux tout débuts de l'aviation soissonnaise, celle-ci choisit, dans les années trente, de s'établir dans la boucle formée par l'Aisne au nord de l'agglomération.

L'aérodrome de Cuffies y occupa alors 11 ha (aplat bleu sur la carte) d'un terrain communal (délimité en rouge sur le plan) qui accueillait également l'hippodrome de la Société des courses de Soissons.

Loué par la ville à la section locale de l'Aéro-club de l'Aisne, le terrain d'assiette de l'aérodrome inscrivait ses lignes d'envol dans un rectangle de 250 m x 500 m dont la plus grande dimension, sensiblement orientée est / ouest, pouvait être doublée en utilisant la pelouse intérieure de la piste de l'hippodrome.

Mentionné en tant qu'aérodrome privé ouvert à la circulation aérienne publique sur le Bulletin de la Navigation Aérienne d'octobre 1933, le terrain de Soissons - Cuffies continua de figurer comme tel sur les listes publiées par ce même bulletin jusqu'en 1939.

Réquisitionné en novembre 1939 au profit de l'Armée de l'Air, l'ensemble du terrain fut après  juin 1940 utilisé par les Allemands qui y installèrent une école de pontonniers.

Maintenu sous réquisition à la Libération, l'ensemble fut restitué à la ville propriétaire en juin 1946.

Figurant sur la liste annexée à l'arrêté ministériel du 6 février 1947 des aérodromes privés agréés pour les appareils lents et légers y étant basés, le terrain de Soissons - Cuffies restera ouvert à la circulation aérienne publique en tant qu'aérodrome de catégorie D jusqu'en 1992.

Entreprise vingt ans plus tôt par la ville et appelée notamment par la mise au grand gabarit de l'Aisne, la recherche d'un site de substitution n'aboutira en effet qu'en 1986 au choix de celui du Mont-de-Courmelles en bordure sud de la R.N. 2 à 4 km environ de l'agglomération.