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Plate-forme d'opérations de SÉZANNE - SAINT-RÉMY (Marne)

Les 110 ha constituant l'emprise d'origine de l'aérodrome de Sézanne - Saint-Rémy (aplat orangé sur la carte) ont été acquis par l'État pour les besoins de l'Armée de l'Air aux termes d'actes administratifs passés en novembre 1937 dans le cadre de la procédure instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935.

Les Allemands ne l’utilisèrent pas mais le neutralisèrent par l'ouverture de 4 400 m de tranchées, entre lesquelles l'exploitation du terrain fut autorisée aux cultivateurs locaux.

Répondant en mars 1945 à une intervention du directeur des services agricoles, le ministre de l'Air fit dans un premier temps savoir au service local des Ponts et Chaussées qu'il ne voyait aucun inconvénient au maintien en culture du terrain d'aviation pour la campagne 1944-45 sous réserve que les labours profonds soient interdits et que les autorisations données le soient à titre précaire et révocable avec préavis d'un mois.

Cette mesure sera assouplie en juillet 1946 après qu'il ait été adopté en conférence interministérielle que, n'intéressant que les Sports aériens, le terrain pouvait être remis en culture de longue durée à l'extérieur de deux bandes d'envol dont l'implantation restait à préciser. Intervenue trop tard pour la campagne 1946-47, la délimitation de ces deux bandes en février 1947 permit aussitôt que la plate-forme soit divisée en lots et amodiée par les services des Domaines.

L'existence des tranchées allemandes conduisit à la même époque à ce que l'aérodrome de Sézanne - Saint-Rémy soit "provisoirement" classé parmi ceux que l'arrêté ministériel du 6 février 1947 interdisait "provisoirement" à la circulation aérienne publique en raison du mauvais état de leurs plates-formes.

La mutilation du terrain étant toujours présente, le ministre chargé des Transports autorisera en décembre 1948 que la partie du terrain réservée à l'usage aéronautique soit également remise en culture dans les mêmes conditions que celles posées en mars 1945 par le département de l'Air.

L'avis favorable à la conservation de l'aérodrome émis en octobre 1949 par le Conseil supérieur de l'infrastructure et de la navigation aérienne permettra au terrain de Sézanne - Saint-Rémy d'échapper au premier train d'aliénations destinées à procurer de nouvelles ressources au Trésor.

Constitué en septembre 1950, l'Aéro-club sézannais demandera l'autorisation d'utiliser la bande de 1 000 m x 150  m prévue en 1947. Soutenue localement, cette demande conduira à ce que l'aérodrome fasse l'objet d'une décision individuelle l'ouvrant à la circulation aérienne publique en juin 1954.

L'absence d'activité de l'aérodrome fera toutefois qu'il ne sera classé dans aucune des trois listes annexées au décret du 22 novembre 1962, de sorte qu'il restera quelque temps considéré comme étant implicitement déclassé du domaine public aéronautique et comme appartenant au domaine privé des Armées.

Il convient à cet égard de préciser que l'intérêt pour l'aérodrome, qui sera manifesté par l'Armée de l'Air au milieu des années cinquante, annulera l'effet combiné de la décision interministérielle de juillet 1946 évoquée ci-dessus et du décret du 21 octobre 1946 portant dévolution à l'Aviation civile des immeubles affectés aux sports aériens.

Finalement, l'aérodrome de Sézanne - Saint-Rémy trouvera sa forme et ses dimensions définitives en décembre 1973, avec l'affectation à l'Aviation civile de 43 ha de son emprise d'origine et le déclassement du domaine public aéronautique des 67 ha constituant leur complément.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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