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Plate-forme d'opérations de SAINT-YAN (Saône-et-Loire)

Établis par la chefferie du Génie de Dijon-Air, les plans et états parcellaires des 96,5 ha (aplat orangé sur la carte) devant accueillir la plate-forme d'opérations de Saint-Yan furent approuvés en décembre 1938 par le ministre de l'Air qui prescrivit parallèlement les expropriations nécessaires par référence aux décrets-lois du 30 octobre 1935.

Chargée de l'opération, l'administration du Génie parvint à obtenir à l'amiable les promesses de règlement de la totalité des fermiers ainsi que celles de 35 des 38 propriétaires concernés et ce sur la base des estimations communes de l'expert judiciaire et du service des Domaines.

La procédure ayant été rattrapée par les événements, les premiers actes de cession amiable ne purent toutefois, faute de personnel dans les services comme chez les notaires, être soumis à l'approbation du secrétaire d'État à l'Aviation avant avril 1941. Une image de la désorganisation qui régnait à l'époque est ici fournie par les instructions qui furent à peu près simultanément données au centre liquidateur des chefferies - Air, replié à Dun-sur-Auron, et au service local des Ponts et Chaussées de traiter le fauchage de l'aérodrome dans des conditions différentes et non conciliables.

S'agissant des trois propriétaires qui avaient rejeté les offres de l'Administration, l'expropriation de leurs terres avait été prononcée aux termes d'une ordonnance rendue par le président du tribunal civil de Charolles en octobre 1939.

Réunie à la mairie de Saint-Yan en juillet 1942, la commission arbitrale d'évaluation homologua, pour l'un d'eux, la proposition de l'Administration et attribua aux deux autres des indemnités légèrement supérieures aux offres que celle-ci leur avait faites.

Prenant possession de l'aérodrome, les Allemands en repoussèrent considérablement les limites par voie de réquisitions opérées en 9 tranches par la préfecture sur leur ordre et pour leur compte (la limite des réquisitions allemandes est indiquée en vert sur le plan). À défaut de construire, comme le plus souvent ailleurs, une ou plusieurs pistes d'envol, l'Occupant aménagea tout un réseau de dispersion autour d'une voie de circulation se refermant sur elle-même (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan) .

Les propriétaires réquisitionnés ayant vigoureusement demandé à la Libération que leurs terres leur soient restituées, le ministre de l'Air fit savoir en juillet 1945 au préfet de Saône-et-Loire que, la réflexion sur l'avenir de l'aérodrome étant terminée, il allait incessamment pouvoir lui faire connaître l'emprise des terrains à acquérir au nom de l'État.

Le projet d'aménagement de l'aérodrome retenait alors deux axes de bandes de 50 m de largeur, sensiblement orientées sud-est / nord-ouest et est / ouest, bandes hors desquelles les parcelles réquisitionnées pouvaient être rendues à leurs propriétaires.

Notifiées à la direction régionale des Installations et Travaux de l'Air, ces dispositions furent toutefois désignées par le service des Ponts et Chaussées comme étant contradictoires avec les instructions qu'il avait reçues et commencé à mettre en œuvre, celles-ci consistant à faire exécuter les travaux de balisage de nuit de l'aérodrome suivant le tracé de la "piste circulaire".

Les acquisitions à entreprendre furent, par suite, recalées sur 145 ha appartenant à l'ensemble réquisitionné et délimités par ladite piste circulaire elle-même affectée d'une protection latérale de 20 m.

Après qu'une série d'arrêtés préfectoraux ait levé les réquisitions situées hors de cette limite, le ministre des Travaux publics et des Transports donna en  décembre 1946 pour instruction au chef de la section Domaines de Dijon de lancer la procédure d'acquisition. Le temps pour ce service de préparer les documents nécessaires au lancement de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique, celle-ci ne sera lancée qu'en mars 1948 et n'aboutira au décret déclaratif qu'en juin 1950.

L’aérodrome de Saint-Yan n’en avait pas moins été entre temps ouvert sans restrictions à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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