Établi sur un terrain acquis en 1841 pour cette destination par la ville de Saint-Omer, le champ de manœuvres du plateau des Bruyères (aplat vert sur la carte) apparaissait dès avant 1914 sur l’Aéro-guide de l’Aéro-club de France comme offrant des "facilités d’atterrissage aux navigateurs aériens".

Figurant sur les listes des aérodromes militaires publiées en 1922 et 1924 par le Bulletin de la Navigation Aérienne , le terrain d’atterrissage des Bruyères n’apparut plus – et pour la dernière fois – sur celle de 1926 qu’en tant que "champ de manœuvres et de course pouvant éventuellement être utilisé".

Bénéficiant d’une subvention de l’État représentant la totalité de la dépense, la ville de Saint-Omer entreprit, six ans plus tard, d’édifier diverses installations aéronautiques sur la partie est du champ de manœuvres dont, en fin de bail, elle était devenue propriétaire sans locataire.

Suite à une mission sur place de ses services, le ministre de l’Air proposa à la municipalité en  avril 1936 de prendre à sa charge l’acquisition de 17  ha attenants (aplat orangé sur le plan).

Destinée à être louée à la commune, cette extension devait donner à "l’aérodrome de Saint-Omer" les dimensions autorisant son ouverture à la circulation aérienne publique. Le conseil municipal ayant délibéré favorablement, le projet put être concrétisé dans les deux ans par recours aux décrets-lois du 30 octobre 1935.

D’abord utilisé par l’Armée de l’Air française en 1939-40, l’ancien terrain des Bruyères fut ensuite occupé par l’aviation allemande qui le dota d’une piste en béton de 660 m x 40 m et d’un réseau de dispersion (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

Interdit "provisoirement" à la circulation aérienne publique en raison du mauvais état de sa plate-forme par l'arrêté ministériel du 6 février 1947, l'aérodrome de Saint-Omer - Wizernes ne verra cette sanction levée qu’en juillet 1958.