La chefferie du Génie avait en mars 1940 réquisitionné sur la commune d’Arques les terrains (hachurés en bleu sur la carte) nécessaires à l’établissement d’un aérodrome doublant à l'est de Saint-Omer celui préexistant des Bruyères.

Abandonné nu aux Allemands, ceux-ci construisirent sur ce second aérodrome une piste d’envol de 650 m x 40 m et un ensemble de voies de desserte et de dispersion (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur le plan).

L'aérodrome d’Arques ayant, comme celui de Saint-Omer - Bruyères, subi d’importants dégâts, fut lui aussi interdit à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

La comparaison des deux aérodromes avait toutefois conduit à juger les possibilités du second "trop exiguës" et à désigner le premier comme ayant vocation à devenir l’aérodrome local et comme devant d’ici là voir ses infrastructures maintenues en l’état.

La pression du milieu agricole contraignit, par contre, le ministre des Travaux publics et des Transports à ne maintenir les réquisitions que sur "l’assiette de la piste augmentée de bandes latérales de 20 m de largeur et d’aires de protection extrêmes de 30 m de profondeur".

Prenant acte du choix qui précède, la ville de Saint-Omer s’estima parfaitement autorisée à donner à bail à la Société hippique audomaroise la totalité du terrain lui appartenant sur le plateau des Bruyères, à l’exception d’une parcelle dont elle réservait l’usage à une colonie de vacances.

L’aménagement d’un second axe orienté N-E  / S-O sur le terrain d’Arques appelant la déviation de la R.N. 42 sur une grande longueur, la mesure conservatoire, qui protégeait l’ancienne piste allemande, fut levée en 1953.

Cette mesure fut prise compte tenu du mauvais état des ouvrages, de la grande valeur agricole des terrains et du fait que l’aérodrome de catégorie C, qui était prévu au plan d’équipement aéronautique pour desservir Saint-Omer, pouvait très bien finalement trouver sa place sur le plateau des Bruyères.

Une solution de cohabitation dut donc y être trouvée, qui conduisit en juillet 1958 à l'ouverture à la circulation aérienne publique de l’aérodrome de Saint-Omer - Wizernes.