Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
 


 


 
   
         
Plate-forme d'opérations de SAINT-FLORENTIN (Yonne)

La décision ministérielle de faire procéder d’urgence à la création d’une plate-forme d’opérations à proximité de Saint-Florentin fut prise en octobre 1938. Dès le mois de décembre de la même année, le Ministre de l’Air approuva les plans et états parcellaires établis par la chefferie du Génie de Dijon et prescrivit l’expropriation des terrains selon la procédure instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935.

Totalisant 105 ha (aplat bistre sur la carte) sur le territoire des communes de Jaulges et de Chéu, les terrains constituant la plate-forme firent, rapidement et dans leur quasi-totalité, l’objet d’accords amiables avec leurs propriétaires. Les formalités concrétisant ces accords ne connurent pas toutefois la même célérité de sorte que, en juin 1940, les actes n’avaient été conclus qu’avec moins de la moitié d'entre eux.

La chefferie du Génie s’étant repliée, le secrétariat d’État à l’Aviation du gouvernement de Vichy choisit tout naturellement de s’appuyer sur le service local des Ponts et Chaussées. Celui-ci se trouva toutefois, aussi bien pour la plate-forme de Saint-Florentin que pour celle de Pont-sur-Yonne, dans l'impossibilité d'agir face à une situation des plus confuses.

C’est ainsi que l’instruction qui fut donnée aux préfets en novembre 1940 de lever les réquisitions et de mettre fin aux locations des terrains inutilisés plaçait les propriétaires des parcelles non encore acquises en situation privilégiée par rapport à ceux qui, ayant vendu, s’étaient par là même engagés à abandonner le bénéfice ultérieur de toute rétrocession.

Le problème fut réglé par le chef de la Kommandantur de Sens qui décida en mars 1941 que les terrains constituant l’aérodrome devaient être "immédiatement" rendus à la culture. Ainsi fut-il peu après procédé en mairie de Chéu à la location pour trois ans des cinquante lots en lesquels le terrain avait à cette fin été divisé.

Les acquisitions ayant poursuivi leur cours interrompu en juin 1940, la plate-forme n’en resta pas moins maintenue en culture après la Libération, mesure justifiant que l’aérodrome soit déclaré "provisoirement" interdit à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

L’intérêt manifesté par le service de la Formation aéronautique et des Sports aériens pour l’ancien aérodrome conduira dans le milieu des années cinquante à envisager l’implantation de deux pistes ne mobilisant que 23 ha.

Ce ne sera finalement qu’à la faveur d’une opération de remembrement que, en 1975, l’aérodrome de Saint-Florentin - Chéu trouvera ses dimensions actuelles permettant d’accueillir trois bandes parallèles.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
Retour haut de page
  Retour haut de page