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Plate-forme d'opérations de SAINT-ÉTIENNE-DE-SAINT-GEOIRS (Isère) devenue depuis aérodrome de GRENOBLE - SAINT-GEOIRS

La décision de créer une plate-forme d’opérations près de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et celle prescrivant l’acquisition des 118 ha nécessaires (aplat orangé sur la carte) selon la procédure instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935 ont été prises par le ministre de l’Air en décembre 1938. L’occupation du terrain intervint sur arrêté préfectoral dès février 1939 "de manière à éviter que les agriculteurs locaux n’effectuent des labours ou semailles nouveaux".

Engagées aussitôt, les tractations avec les propriétaires aboutirent à ce que la totalité des promesses de vente put être réunie en juillet 1939. Approuvant celles-ci, le ministre de l’Air exprima "son entière satisfaction pour les résultats obtenus à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs".

Passé septembre, la procédure se trouva naturellement ralentie par la mobilisation des agents y participant de sorte que juin 1940 arriva sans qu’aucun acte n’ait pu être signé. Circonstance aggravante, la valeur du foncier se trouva être sensiblement doublée en fin 1939 et quadruplée en août 1940…

Répondant à une pétition des propriétaires demandant que les accords convenus soient revalorisés, le secrétaire d’État à l’Aviation du gouvernement de Vichy fit, sans exprimer le moindre regret, valoir que "les engagements de vente ayant été régulièrement acceptés par l’État, la mutation de propriété était devenue parfaite et définitive et (qu’)il n’était plus possible de procéder à une révision des conditions financières des cessions des terrains"…

De manière néanmoins à sortir au plus vite de cette situation, le secrétaire d’État rappela à son échelon local qu’une ancienne circulaire du ministre de la Guerre avait autorisé les chefferies de l’Air à faire appel, pour l’établissement des actes administratifs, aux notaires locaux voire même à d’anciens notaires ou clercs de notaire. Maladroitement sollicité pour la plate-forme de Saint-Geoirs par l’organisme liquidateur de la chefferie du Génie, le président de la chambre locale des notaires répondit sèchement qu’il ne pouvait "faire des soumissions que l’on réserve aux fournisseurs de l’Armée et non pas à un officier ministériel"…

Après que le conservateur des hypothèques eût, à son tour, été désigné en 1942 comme responsable du retard accumulé, recours semble avoir dû être fait à l’expropriation pour six propriétaires, en décembre 1943. Ainsi l’affaire put-elle être enfin terminée en avril 1944.

Interdit "très provisoirement" à la circulation aérienne publique par l’arrêté interministériel du 7 février 1947 en raison du mauvais état de sa plate-forme, l’aérodrome de Saint-Geoirs verra cette sanction levée par un autre arrêté du 11 octobre 1950.

Reconnu depuis longtemps comme étant seul capable d’accueillir l’activité commerciale que le terrain de Grenoble - Eybens était condamné à abandonner, l’aérodrome de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs verra son heure arriver lorsque Grenoble sera choisie pour être le siège des Jeux Olympiques d’hiver de 1968. Il abandonnera alors son ancienne appellation pour celle de Grenoble - Saint-Geoirs correspondant mieux à sa promotion.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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