Les deux éditions civile et militaire de l’Aéro-guide de 1914 mentionnent, pour Saint-Dizier, l’existence d’un terrain d’atterrissage dont l’originalité est d’avoir eu alors un emplacement et une configuration (aplat bleu sur la carte) que retrouvera, en 1922, le terrain de secours mis en service par le service de la Navigation aérienne à l’intérieur du centre d’aviation militaire de, semble-t-il, plus grandes dimensions et ouvert l’année précédente à l’Aéronautique commerciale.

Accueillant également une activité aéronautique militaire, le terrain conservera d’ailleurs cette configuration jusqu’au début des années trente où il connaîtra une première extension reculant d’environ 200 m sa limite est jusqu’à la première voie existante.

L’aérodrome conservant sa mixité, cette extension sera progressivement poursuivie, aussi bien vers l’est que vers le sud (aplat orangé sur la carte) jusqu’à porter les dimensions de l’aire d’atterrissage de ses 650 m x 600 m d’origine à 1100 m x 1000 m en 1939.

Prenant possession des lieux, les Allemands dotèrent l’aérodrome de deux pistes sécantes en béton de 1 425 m et 1500 m ceinturées par une voie de circulation desservant elle-même, au sud, un dispositif de dispersion. S’affranchissant du passage à l’ouest du canal de Saint-Dizier à Wassy, ils portèrent dans un deuxième temps de 1500 m à 1 650 m la longueur de la piste N-O / S-E et complétèrent au sud-ouest le dispositif de dispersion (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur la carte).