Se substituant au terrain de Satory, lui-même attaché à l’École d’aviation militaire de Versailles, le centre aéronautique militaire de Saint-Cyr fut créé par une décision du ministre de la Guerre de novembre 1911¹.

L’édition de 1914 de l’ Aéro-guide publié sous le patronage de l’Aéro-club de France et de l’Aéro-club de Belgique pour les Touristes de l'Air mentionna Saint-Cyr en tant que centre militaire et port d’attache de dirigeables. Le Guide Michelin pour les officiers aviateurs de 1914 portait les mêmes mentions.

Saint-Cyr figura en tant que centre d’aviation militaire avec terrain d’atterrissage sur lequel les avions de l’Aéronautique commerciale peuvent atterrir dans le premier numéro (mars - avril - mai 1920) du Bulletin de la Navigation Aérienne. Il apparut ensuite de manière régulière jusqu’en 1939 sur les listes du BNAé, toujours en tant que terrain militaire, avec des dimensions assez variables (650 m x 1000 m en 1920, 700m x 750 m en 1939).

L’aérodrome fut affecté le 7 août 1946 à titre principal à l’aviation de tourisme et à titre secondaire au vol à voile.

La fiche qui fut consacrée en septembre 1946 par la direction des Bases aériennes à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École mentionna, outre l’absence de bande d’envol spécialement aménagée, l’existence de nombreux entrepôts détruits.

Le terrain de Saint-Cyr-l’École fut classé par l’arrêté du 6 février 1947 parmi les aérodromes publics ouverts à tous les appareils lents et légers.

_____________________________________
¹ Dès 1909, Henri Deutsch de la Meurthe avait choisi Saint-Cyr pour y créer l’Institut aérotechnique, organisme de recherche dont il fit don à l’Université de Paris en 1910. L’institut, très actif durant la guerre de 14-18, fut mis à la disposition du Service technique de l’Aéronautique en 1920 et rattaché au Service des recherches de l’Aéronautique.