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Aérodrome communal de ROYAN - MÉDIS (Charente-Maritime)

Après reconnaissance technique, effectuée en septembre 1934 par un représentant du ministère de l’Air, une convention fut signée en avril de l’année suivante aux termes de laquelle l’État apportait sa participation à la ville de Royan pour la création par celle-ci d’un aérodrome public, sur 40 ha environ (aplat vert sur la carte) entièrement situés sur le territoire de la commune voisine de Médis.

Aussitôt aménagé, l’aérodrome fut utilisé par le constructeur Caudron qui disposa les installations de son école de pilotage sur 6 ha de terrains attenants en bordure ouest. Après un an environ de fonctionnement, l’école fut fermée pour n’être rouverte qu’au début de l’année 1939. Dans l’intervalle, le terrain aurait été utilisé par une autre société assurant le perfectionnement des pilotes espagnols.

La nouvelle école Caudron utilisant des appareils plus lourds et plus rapides, une extension du terrain dut être envisagée. Concluant en ce sens, l’enquête technique effectuée en juillet 1939 préconisa un agrandissement d’une trentaine d’hectares au sud et à l’est de l’aérodrome.

L’état de guerre étant intervenu avant que ces conclusions aient pu être exploitées, le ministre de l’Air décida, après complément d’expertise, que l’extension précédemment définie serait complétée par une bande de terrain d’une dizaine d’hectares située au nord de l’aérodrome.

L’occupation des terrains devant être immédiatement réalisée, les parcelles concernées firent l’objet d’une réquisition d’usage le 22 février 1940. Aussitôt entrepris, les travaux d’aménagement étaient encore en cours lorsque survint l’Armistice. Quant aux dossiers d’acquisitions, qui devaient faire suite aux réquisitions, ils n’avaient alors pas encore été établis.

Ayant pris possession des lieux, les troupes allemandes occupèrent de nouvelles parcelles extérieures et, par contre, en abandonnèrent d’autres. Le terrain ainsi remodelé cessa toutefois d’être utilisé comme aérodrome. Ainsi son ancienne aire d’atterrissage fut-elle neutralisée par des tranchées tandis que ses hangars furent enlevés, lorsqu’ils n’avaient pas été démolis…

Le site de Médis se vit donc préférer celui de Saint-Sulpice-de-Royan - d’ailleurs également reconnu en septembre 1934 - pour accueillir ultérieurement un aérodrome local à caractéristiques régionales dans le cadre de l’établissement du plan général d’équipement national lancé en 1943.

Inutilisable et complètement détruit par les bombardements à la Libération, l’aérodrome de Royan - Médis servit quelque temps ensuite de terrain d’explosion de munitions.

Les réquisitions ayant été levées en 1946, le terrain retrouva alors ses dimensions d’origine. Interdit provisoirement à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, le site de Médis se révéla toutefois plus intéressant que celui, situé dans une cuvette, de Saint-Sulpice-de-Royan ou celui, trop éloigné, de Corme-Écluse.

Ainsi l’aérodrome de Royan - Médis rejoindra-t-il, après remise en état et par arrêté ministériel du 19 juin 1950, la liste des aérodromes publics ouverts aux avions lents.


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