Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
Cliquez pour accéder à la carte
 
Cliquez pour voir l'image
Cliquez pour voir l'image
Cliquez pour voir l'image
Cliquez pour voir l'image
 

 
 
   
         
École militaire d'aviation d'AVORD (Cher) et ses pistes annexes d'AUBILLY, du COLOMBIER, des RIDONNES, de SAINTE-SOLANGE
et de VORNAY

C’est dès septembre 1910 que mission fut confiée au colonel commandant les sapeurs-aérostiers d’examiner les conditions dans lesquelles une école militaire de pilotage pourrait être installée sur le camp d’Avord (délimité en violet sur la planche 1).

Situé au centre de la France, "à proximité de tout et de tous", sur un plateau propice à la pratique de l’aviation, l’endroit était en effet "tout désigné pour y concentrer les efforts et y créer une école susceptible d’un grand développement".

Recueillant de la part du département du Cher plus de 90 % de participation au coût des travaux de premier établissement, l’ouverture en partie sud-est du camp du Centre principal d’aviation d’Avord put intervenir dès juillet 1912. L’aire d’atterrissage n’était vraisemblablement alors qu’une partie de ce qui deviendra par la suite la piste principale de l’aérodrome (aplat orangé sur la planche 1)

Loin des combats, l’école se vit momentanément privée de ses instructeurs, de ses élèves et de ses avions au moment de la mobilisation mais reprit de manière accrue son activité en janvier 1915 après que la bataille de la Marne eût stoppé l’avancée allemande et démontré l’importance du rôle échu à l’aviation.

Il suffit, pour illustrer l’importance acquise à la fin de la guerre par l’École d’Avord, d’indiquer ici qu’elle en vint à accueillir près de 1 300 avions à la veille de l’Armistice. L’intensité de son activité ayant alors brutalement perdu sa raison d’être, le Centre d’aviation fut purement et simplement dissout en début d’année 1919. Ce ne peut donc être qu’au cours de la période allant de 1915 à 1918 que l’aérodrome connut en direction du nord l’extension (délimitée en bleu foncé sur la planche 1) que la topographie des lieux ne lui permettait pas d’orienter vers l’ouest à l’intérieur du camp.

Les installations du Centre d’aviation n’ayant pas pour autant été démantelées, le terrain d’Avord figura dès le premier numéro du Bulletin de la Navigation Aérienne parmi les aérodromes militaires sur lesquels les avions de "l’Aéronautique commerciale" pouvaient atterrir.

À l’écart des routes aériennes, le terrain d’Avord ne reprit toutefois du service qu’en tant qu’aérodrome militaire : modestement en 1921, lorsqu'une école délivrant le brevet d’observateur aérien y fut établie, plus généreusement à partir de 1927, lorsqu'une école de formation au pilotage y fonctionna jusqu’à la création de l’Ecole de l’Air de Salon-de-Provence puis lorsque, par mesure de compensation, y fut implantée la 15ème Escadre de bombardement.

Pendant toute cette période de l’entre-deux-guerres, l’emprise de la Base d’Avord resta sensiblement la même ainsi qu’en témoignent la fiche descriptive publiée par le Bulletin de la Navigation Aérienne en décembre 1924, l’atlas aéronautique du ministère de l’Air d’octobre 1931 et le guide Michelin des aérodromes de 1936.

Ainsi l’aérodrome comprenait-il trois "pistes" adjacentes (ces trois pistes sont distinguées sur la planche 1 par le sens des hachures orangées et la partie en aplat de même couleur) occupant respectivement sa partie sud (piste Féquant), sa partie nord-est (piste Pégoud) et sa partie nord-ouest (piste Bousquet).

Faisant fonction de piste principale, seule celle située au sud était marquée en son centre du cercle d’atterrissage de l’aérodrome et possédait une voie de circulation périphérique.

Comme pour Étampes, Istres et, par la suite, Salon-de-Provence, l’activité de la Base d’Avord conduisit, au cours des années trente, à lui associer un certain nombre de pistes annexes extérieures (dont les emplacements sont reportés sur la planche 2).

Dès qu’ils prirent possession des lieux, les Allemands commencèrent par araser les hangars et les installations laissés par l’Armée de l’Air sur la piste du Bousquet de manière à y libérer la place nécessaire à leurs infrastructures bétonnées (reportées en noir sur la planche 1).

Situées en majeure partie à l’intérieur de l’ancienne base de l’Armée de l’Air, celles-ci étaient articulées autour de deux pistes de 80 m de largeur, respectivement orientées N-E / S-O et N-O / S-E et longues de 1 620 m et 1600 m. Une voie de circulation non entièrement périphérique reliait non seulement entre elles les extrémités de ces deux pistes mais desservait deux groupes de hangars, l’un au sud et l’autre à l’est, ainsi que deux ensembles de dispersion au nord-est et au nord-ouest.

Ayant fait l’objet d’une affectation exclusive au ministère des Armées, l’aérodrome d’Avord et ses pistes annexes furent interdits à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

S’agissant des pistes annexes, dont ne fut pas immédiatement suivie d’effet la décision de leur remise aux services des Domaines dans le cadre de la loi de 1947 portant création de ressources nouvelles au profit du Trésor, seule celle du Colombier sera à nouveau estimée pouvoir servir de satellite à la Base Aérienne 702. Elle échappera, par suite, jusqu’en 1969 à l’aliénation de ses 72 ha.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000

Cliquez pour agrandir la carte
Carte régionale IGN au 1 : 250 000

Retour haut de page

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour haut de page

  Retour haut de page