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Aérodrome militaire de ROMILLY-SUR-SEINE (Aube)

L’aérodrome de Romilly-sur-Seine a été créé pendant la guerre de 1914-1918 avec pour destination la réparation des avions et le repos des aviateurs. Entreprise dès 1917 sur des crédits militaires, l’acquisition de son terrain d’assiette dut pour partie donner lieu à expropriation qui ne fut prononcée par jugement du tribunal civil de Nogent-sur-Seine qu’en juillet 1923.

Ouvert en 1920 aux "avions de l’Aéronautique commerciale" et aux "pilotes civils appartenant aux Puissances signataires de la Convention de Paris", "l’aérodrome militaire du magasin général d’aviation" de Romilly fut, dès l’origine, partagé entre une zone d’entrepôt et de casernement, au nord de la R.N. 19, et une autre à usage aéronautique, au sud de la même voie, pour les besoins de la première (la surface couverte par l’emprise initiale est reportée en bleu sur la carte).

Cumulant la fonction de terrain de secours du Service de la Navigation Aérienne sur la route de Paris à Marseille et ses missions conservées de terrain de l’Armée de l’Air, l’aérodrome de Romilly connut une première extension en 1930 (aplat orangé sur la carte) portant les dimensions de son aire d’atterrissage de 800 m x 800 m à 1 400 m x 800 m.

L’aérodrome ayant été choisi pour accueillir le Centre école de perfectionnement au pilotage d’Étampes – Mondésir, le ministre de l’Air décida en décembre 1938 qu’il convenait de procéder aux acquisitions permettant d’élargir les trouées de sa ligne d’envol S-O / N-E et prescrivit en avril 1939 que les 40 ha délimités à cet effet (aplats violets sur la carte) soient expropriés selon la procédure d’urgence instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935.

Rendue le 4 juin 1940 par le président du tribunal civil de Nogent-sur-Seine, l’ordonnance d’expropriation ne fut, en raison des événements, notifiée aux intéressés qu’en… octobre 1943.

Les Allemands n’attendirent naturellement pas que cette formalité fût accomplie pour prendre possession des lieux. Ils se contentèrent toutefois d’équiper la plate-forme d’une voie de circulation périphérique desservant un nombre restreint d’aires de dispersion (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur la carte).

Les Américains, prenant le contrôle de l’aérodrome, semblent ne l’avoir que très momentanément doté d’une bande d’envol le traversant d’est en ouest (indiquée comme étant abandonnée sur la fiche d’aérodrome établie en octobre 1945 par le ministère de l’Air) avant d’utiliser sa plate-forme comme camp de prisonniers allemands.

Ouvert exclusivement aux appareils lents et légers y étant basés par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome de Romilly fut, en septembre de la même année, affecté, à titre principal, aux Transports aériens et, à titre secondaire, à l’Armée de l’Air.

La présence de cette dernière à Romilly n’était plus fondée en effet que sur l’existence de son entrepôt, physiquement séparé de la plate-forme aéronautique. Cette présence militaire au nord de la R.N. 19 connaîtra, à son tour, l’amorce de sa disparition au début des années quatre-vingts.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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