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Aérodrome de REIMS - CHAMPAGNE (Marne)

La vocation aéronautique du site de Bétheny s’est pour la première fois manifestée en novembre 1908 par une démarche, entreprise alors par un groupe de Rémois, visant à obtenir que le champ de courses qui y était alors installé devienne un centre permanent d’expériences d’aviation.

Organisés, en août 1909 et juillet 1910, par des personnalités locales sur un espace élargi spécialement aménagé pour chacune de ces occasions, deux premiers meetings suffirent par leur succès pour que le terme d’aviation soit désormais associé au nom de Reims.

Souhaitant donner un cadre permanent à cette activité, la société de l’Aérodrome de la Champagne prit alors l’initiative d’aménager un aérodrome (délimité en vert sur la carte) comportant plusieurs lignes droites et "pistes" polygonales pour les mesures de vitesse et de durée, 42 hangars développant 600 m de façades, des tribunes pour les fêtes sportives que la société promotrice se proposait d’organiser fréquemment en période estivale, un atelier de réparations et un hôtel "conçu pour offrir aux aviateurs repos et délassement après leurs rudes épreuves".

Créé en 1913 dans le cadre du comité national pour l’aviation , un aérodrome militaire fut, comme celui de la Champagne, signalé dès cette même année par l’Aéro-guide de l’Aéro-club de France de même qu’en 1914 par celui couvrant le nord-est du pays et destiné aux pilotes militaires.

Jouxtant au nord la route reliant La Neuvillette à Bétheny, ce second aérodrome couvrait en grande partie l’espace aujourd’hui occupé par un complexe sportif ainsi que par l’extension pavillonnaire de l’agglomération de Bétheny qui lui est attenante (cette surface est, avec un certain degré d’approximation, reportée par un aplat violet sur la carte).

Après que la prise de Reims par les Allemands en septembre 1914 eût réduit à néant les installations aéronautiques précédemment construites, la ligne de front acheva par la suite de bouleverser le site de Bétheny.

Après les hostilités, la reprise d’une activité aéronautique permanente au nord de l’agglomération rémoise dut attendre que soit exécutée la décision, prise en 1925 par le ministère de la Guerre, d’y implanter le 12ème Régiment d’aviation alors basé en Allemagne. Ainsi l’existence à Reims - Champagne d’un "aérodrome militaire" ne fut-elle signalée qu’en mars 1928 par le Bulletin de la Navigation Aérienne .

Il faut noter ici que comme à Châteauroux - La Martinerie , Dijon - Longvic et Tours - Parçay-Meslay, aménagés à la même époque, la zone des casernements resta longtemps séparée de l’aérodrome proprement dit par la voie publique desservant la base aérienne.

Apparaissant encore sous la seule étiquette de l’Aéronautique militaire sur la liste des aérodromes du ministère de l’Air publiée en avril 1930, celui de Reims - Champagne ne rejoignit de manière déclarée le groupe de ceux accueillant également les avions civils qu’en octobre 1933. Servant ainsi de base à l’Aéro-club de Champagne, l’aérodrome abrita également, à partir de 1935 et par l’intermédiaire de celui-ci, une section d’aviation populaire.

Ouvert à la circulation aérienne publique jusqu’en janvier 1939, l’aérodrome de Reims - Champagne faisait, du fait de son statut de "terrain de l’Armée de l’Air" l’objet de consignes spéciales d’utilisation obligeant notamment les avions de passage à n’utiliser que la partie de l’aire d’atterrissage située au sud d’une ligne est / ouest passant par le rond central. Était toutefois exclu de la surface atterrissable, l’appendice (distingué par des hachures de l’ensemble couvert en orange sur le plan) acquis, semble-t-il, par l’État dès 1922 mais qui fut donné en fermage en décembre 1935.

À noter encore, au titre des particularités de l’aire d’atterrissage, l’existence d’un "phare escamotable" au centre du terrain interdisant tout passage sur la surface du rond.

Bombardée en mai 1940, la base fut, dès la mi-juin, occupée par la Luftwaffe qui, lui préférant le site de Juvincourt pour la défense du Reich, ne la dota que de quelques aires de dispersion (reportées en noir sur le plan) pénétrant au nord le Bois Soulain. Le constructeur des avions Junker choisit toutefois d’installer à Bétheny des ateliers de réparation où les appareils, démontés, étaient acheminés par le rail.

Abandonné le 30 août 1944 par les Allemands, l’aérodrome fut aussitôt occupé par les Américains qui n’y mirent toutefois en service une piste en grilles de 1 525 m x 30 m (également reportée en noir sur la carte) qu’après la capitulation de l’ennemi afin d’assurer le rapatriement des prisonniers.

Bien qu’active et encombrante, la Société nationale de vente des surplus, qui s’était installée sur le terrain au départ des Américains, ne fit pas par sa présence obstacle à ce que l’aérodrome soit ouvert sans restrictions à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947 . Il faudra cependant attendre 1950 pour que, ne pouvant plus résister à la pression de l’Armée de l’Air, la S.N.V.S. quitte les lieux et permette l’installation d’une escadre de chasse dans le cadre des accords internationaux souscrits par la France.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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