Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
 


 


 
   
         
Plate-forme d'opérations de PONT-SUR-YONNE (Yonne)

La décision ministérielle de faire procéder d’urgence à la création d’une plate-forme d’opérations à proximité de Pont-sur-Yonne fut prise en octobre 1938. Dès janvier de l’année suivante, le ministre de l’Air approuva les plans et états parcellaires établis par la chefferie du Génie de Dijon-Air et prescrivit l’expropriation des terrains selon la procédure permise par les décrets-lois du 30 octobre 1935.

Totalisant 112 ha (aplat orangé sur l'extrait de carte) essentiellement situés sur le territoire de la commune de Gisy-les-Nobles, les parcelles constituant la plate-forme firent rapidement et dans leur quasi-totalité l’objet d’accords amiables avec leurs 99 propriétaires et leurs 25 fermiers. Si les indemnités concernant ces derniers purent toutes être réglées avant la fin de l’année 1939, les formalités aboutissant aux transferts de propriété souffrirent de la désorganisation des services après l’ouverture des hostilités au point que seuls cinq actes purent être conclus avant juin 1940.

La chefferie du Génie s’étant repliée en zone non occupée, le secrétariat d’État à l’Aviation du gouvernement de Vichy choisit tout naturellement de s’appuyer sur le service local des Ponts et Chaussées.

Celui-ci se trouva toutefois, aussi bien pour la plate-forme de Pont-sur-Yonne que pour celle de Saint-Florentin, dans l'impossibilité d'agir après que le chef de la Kommandantur de Sens eût décidé, en février 1941, que les terrains constituant l’aérodrome devaient être "immédiatement" rendus à la culture. Le droit revenant à la force, il fut donc procédé en mairie de Gisy-les-Nobles à la location pour trois ans des cinquante lots en lesquels le terrain avait à cette fin été divisé.

Répondant, en avril 1942, aux doléances des propriétaires demandant la restitution de leurs terres, l’Administration de Vichy décida que, de manière à "préserver dans l’avenir les besoins du département de l’Air", celles-ci ne devaient pas être rétrocédées. Le service des Ponts et Chaussées fut donc invité à "poursuivre sans retard le règlement des acquisitions". Ainsi les dernières à pouvoir encore être conclues à l’amiable le furent-elles en 1944, tandis que, pour les autres, ordonnance d’expropriation fut rendue en avril de cette même année. Les indemnités offertes par la commission arbitrale d’évaluation restant toutefois correspondre à la valeur des biens en 1939, un contentieux s’établit alors pour longtemps puisqu’il ne sera tranché qu’en 1957 par le tribunal civil d’Auxerre après que le jugement de celui de Sens eût été annulé en cassation.

Entre temps, la mise en culture ordonnée par les Allemands fut prolongée par durées de campagne agricole successives de 1944 à 1947. Trois bandes d’envol ayant alors été délimitées, les autorisations de culture se transformèrent, à l'extérieur de celles-ci, en baux de 3, 6 et 9 ans qui prendront donc fin en 1956. S’agissant de parcelles appartenant au domaine public aéronautique, ces baux céderont alors place à des autorisations d’occupation temporaire.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
Retour haut de page
  Retour haut de page