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Terrain de secours d'AVALLON (Yonne)

Le repérage du meilleur emplacement pour un terrain de secours, qui baliserait la route aérienne de Paris à Marseille avant le passage au-dessus du Morvan, fut effectué en mars 1930 et donna lieu, dès  juillet de la même année, à une décision du ministre de l’Air d’entamer immédiatement la procédure d’acquisition d’environ 50 ha (aplat orangé sur la carte) à proximité d’Avallon.

Lancée en avril 1931, l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique ne souleva pas d’oppositions particulières mais révéla que l’évaluation de la valeur des terrains était en profond décalage par rapport aux prétentions de leurs propriétaires.

Par ailleurs, la ville d’Avallon et la chambre de commerce d’Auxerre mirent comme condition à leurs participations respectives que ces dernières soit consacrées exclusivement à l’aménagement de l’aérodrome. Aussi la procédure fut-elle interrompue, faute pour l’État de disposer des moyens nécessaires aux acquisitions foncières.

La décision de créer le terrain de secours d’Avallon entre ceux d’ Auxerre et de Chalon - Champforgeuil fut réaffirmée en 1934 par le ministre de l’Air qui décida de reprendre la procédure là où elle s’était arrêtée trois ans plus tôt.

Tandis que la ville d’Avallon et la chambre de commerce d’Auxerre confirmaient leur position commune et que le conseil général limitait également sa participation au seul aménagement de l’aérodrome, les démarches entamées par le service des Ponts et Chaussées de l’Yonne conduisirent à constater que, sauf pour 3,5 ha appartenant à l’hospice d’Avallon, la recherche d’accords amiables était vouée à l’échec. Il convenait donc de se préparer à exproprier et de provoquer sans tarder la signature du décret déclaratif d’utilité publique.

C’est alors qu’intervint opportunément le décret du 7 septembre 1936 étendant aux travaux destinés à combattre et à prévenir le chômage les dispositions des décrets-lois du 30 octobre 1935.

Ainsi la déclaration d’utilité publique put-elle faire l’objet d’un décret, pris le 8 décembre 1936, et les acquisitions foncières purent-elles être conduites à leur terme avant juin 1940.

En revanche, la décision prise par le ministre de l’Air en avril de la même année d’agrandir l’aérodrome pour les besoins de la Défense nationale ne restera qu’une intention sans suite.

Interdit "provisoirement" à la circulation aérienne publique en raison de l'état de sa plate-forme par l'arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome d’Avallon verra son avenir mis en question par la municipalité au milieu des années cinquante.

La ville proposera en effet que la totalité du terrain soit déclassée et aliénée au profit d’une industrie qui projetait de s’installer près d’Avallon.

Le ministre des Travaux publics ne souhaitant pas supprimer l’aérodrome, la commune émettra alors le vœu que sa capacité ne soit pas amoindrie par une réduction d’emprise.

La loi du 24 septembre 1954 portant création de ressources nouvelles au profit du Trésor n’en conduira pas moins le département des Transports à remodeler l’aérodrome et à abandonner deux zones en partie est de son emprise.


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