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Aérodrome de PLOUESCAT (Finistère)

La création d’un aérodrome sur le sable compact de l’anse de Kernic trouve son origine dans une manifestation estivale organisée en 1931 par la commune de Plouescat.

Une proposition extérieure avait en effet été faite au maire, quelques mois auparavant, de clore son programme par une exhibition aérienne.

Bien que le mauvais temps n’ait pas permis à celle-ci d’avoir lieu, l’idée trouva rapidement repreneur. Ainsi se constitua une association "Plouescat - Aviation" dont les efforts aboutirent d’abord à l’agrément d’un aérodrome privé (délimité en rouge sur l'extrait de carte) puis, en mars 1935, à son ouverture à la circulation aérienne publique.

Décrit par les plus enthousiastes comme étant le "terrain de tourisme rêvé", il n’en fut pas moins alors officiellement annoncé comme étant recouvert par la marée pendant environ 130 jours par an, ceci invitant à la plus grande prudence les navigateurs aériens auxquels il était recommandé de ne "s’aventurer vers cet aérodrome qu’après avoir pris l’avis du club local".

De statut privé donc, lors de sa création, l’aérodrome de Plouescat sera par la suite officiellement désigné, tout d’abord, en 1937, comme aérodrome public puis, plus précisément, comme aérodrome communal en 1939. Il sera à nouveau dit "aérodrome privé", ouvert cette fois aux seuls appareils lents et légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

Abandonné au lendemain de la guerre après que ses installations aient été détruites par les troupes d’occupation, l’aérodrome de Plouescat fit l’objet d’une expertise de la part du service technique des Bases aériennes, dont les conclusions conduisirent le ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme à l’interdire à la circulation aérienne publique en mars 1949.

Suite aux protestations locales dont fit l’objet cette décision, le service des Ponts et Chaussées du Finistère reçut pour mission de faire effectuer des relevés journaliers au moment de la haute mer pendant trois mois successifs se terminant par une équinoxe. Ainsi put-il être confirmé que la grève ne restait entièrement découverte au moment de la pleine mer que cinq jours par mois, que pendant cinq autres jours, elle était plus ou moins recouverte mais laissait une bande utilisable de dimensions supérieures au minimum de 600 m x 100 m requis pour un aérodrome de cette catégorie et qu’enfin, pendant seize jours par mois, elle était entièrement submergée.

La proposition faite au ministre par le S.T.B.A. fut par suite que, si Plouescat - Aviation souhaitait exploiter l’aérodrome comme elle le faisait avant 1939, cette association devrait avoir préalablement nettoyé les zones où la vase avait pu s’accumuler pendant la période d’abandon, balisé l’aire d’atterrissage et nivelé la partie haute de la grève afin de permettre aux appareils de stationner, en cas de besoin, en zone non submersible au moment des plus grandes marées.

En tout état de cause, la réouverture de l’aérodrome à la circulation aérienne publique devrait alors être assortie de consignes spéciales.

Rien de tout ceci n’eut lieu. Quelques avions se posèrent encore de manière tout à fait exceptionnelle jusqu’à ce que un syndicat intercommunal envisage pour le site de tout autres vocations.

L’aérodrome de Plouescat ne fut par suite repris dans aucune des listes annexées à l’arrêté ministériel du 30 mars 1953 abrogeant et remplaçant celui du 6 février 1947.


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