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Plate-forme d'opérations de PERTHES-LÈS-BRIENNE (Aube)

Couvrant une superficie de 95 ha (aplat orangé sur l’extrait de carte), la plate-forme d’opérations, dont la création fut projetée en septembre 1938 près de Perthes-lès-Brienne, n’était située qu’à deux kilomètres au nord de l’aérodrome trop petit et trop peu extensible de Brienne-le-Château.

Bien que le service des Domaines ait aussitôt alors souligné que les terrains visés figuraient parmi les meilleures terres de culture du canton de Brienne et que "une économie importante serait réalisée s’il était possible de déplacer de quelques kilomètres la zone à acquérir", le ministre de l’Air prescrivit le 29 décembre de la même année que leur acquisition devrait être effectuée selon la procédure instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935.

Démontrant la même célérité que quelques  mois plus tard à Ramerupt, le chef du Génie de Dijon-Air put, dès août 1939, annoncer la conclusion de 18 promesses de vente. L’expropriation n’en avait pas moins dû être prononcée en juin contre trois autres propriétaires qui, refusant les indemnités qui leur furent alors offertes, demandèrent que celles-ci soient fixées par la commission arbitrale d’évaluation.

Les événements de juin 1940 étant intervenus avant que les promesses de vente approuvées aient eu le temps d’être transformées en actes administratifs, seize propriétaires "récalcitrants" refusèrent, en… octobre 1942, de confirmer leurs engagements amiables de 1939.

Ils se soumirent toutefois après qu’accord leur eût été donné pour que, d’une part, soit insérée dans les actes une clause de réserve à leur profit du privilège de rétrocession et que, d’autre part, ils puissent reprendre la jouissance de leurs terres par voie de location.

Intervenues pour compter du 15 février 1943 et pour une année renouvelable, ces locations se heurtèrent, comme à Ramerupt mais ici dès leur première échéance, au fait que cette durée ne permettait pas à ses bénéficiaires de pratiquer l’assolement triennal ainsi qu’à celui que les conditions imposées (autorisation accordée à titre précaire et révocable, labours peu profonds,…) les empêchaient de demander le renouvellement de leurs baux. À ceci s’ajouta l’une des dispositions d’une loi du 4 septembre 1943, relative au statut du fermage, qui imposait notamment que la durée des baux agricoles ne puisse être inférieure à neuf  ans.

Ces dernières dispositions étant apparues ne pas être applicables aux aérodromes, "généralement considérés comme faisant partie du domaine public et non privé de l’État), le ministre chargé des Transports décida, en avril 1946 et pour le département de l’Aube, que les baux y arrivés à échéance devraient être reconduits pour une période de trois années résiliable moyennant un préavis de deux mois.

S’avérant ne présenter aucun intérêt aéronautique, le terrain de Perthes-lès-Brienne fit, en  juillet 1946, l’objet d’une décision du ministre chargé des Transports prononçant son déclassement et sa remise à l’administration des Domaines aux fins d’aliénation. Il figura naturellement, par suite, parmi les aérodromes "définitivement" interdits à la circulation aérienne publique sur les listes annexées à l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

L’ordonnance de juin 1939 ayant opéré le transfert à l’État de la propriété de diverses parcelles constituant une partie de l’aérodrome, la mise en vente du terrain ne pouvait toutefois intervenir avant que la procédure d’expropriation ait été menée à bonne fin. Il en sera ainsi après que les anciens propriétaires concernés et l’Administration eurent accepté les décisions prises par la commission arbitrale d’évaluation en sa réunion du 28 février 1947.


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