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Plate-forme d'opérations de PERSAN - BEAUMONT (Val-d'Oise et Oise)

Établie sur 97 ha (aplat orangé sur la carte) acquis par l'État après déclaration d'utilité publique et d'urgence, aux termes d'une ordonnance d'expropriation rendue par le président du tribunal civil de Pontoise le 1er août 1937, la plate-forme d’opérations de Persan - Beaumont connut, au moins jusqu’en 1950, un sort très voisin de celui vécu par celle de Cormeilles-en-Vexin créée à la même époque dans le même département.

Occupé par les Allemands en juin 1940, l’aérodrome fut agrandi d’environ 300 ha englobant entièrement le village de Bernes et structuré autour de deux pistes bétonnées de 1600 m x 50 m (les infrastructures allemandes sont reportées en noir sur la carte).

Partiellement détruit par les bombardements, l’ensemble ainsi réalisé fut à la Libération mis par voie de réquisition à la disposition des Américains qui l’utilisèrent jusqu’au 31 août 1945.

A leur départ, l’aérodrome fut, par décision interministérielle du 7 août 1946, affecté à titre principal à l’Aviation civile et, à titre secondaire et temporaire, à l’Armée de l’Air pour le temps où y resterait déployée l’escadrille de chasse Vaucluse.

L’état du terrain le permettant, l’aérodrome de Persan - Beaumont fut ouvert sans restriction à la circulation aérienne publique par l'arrêté ministériel du 6 février 1947.

Une grande partie de l’emprise constituée par les Allemands et intégralement conservée par les Américains avait alors été restituée aux cultivateurs et seuls 193 ha avaient été maintenus sous réquisition par un arrêté préfectoral du 19 juillet 1946.

Cette réquisition sera, sans modification de surface, régulièrement reconduite au profit du secrétariat général à l’Aviation civile et commerciale jusqu’en 1949.

Deux événements déterminants interviendront alors.

En premier lieu, la loi du 28 février 1950 interdira le maintien des réquisitions au-delà du 31 décembre suivant. Les terrains qui constituaient l’assiette des infrastructures utilisées par l’Armée de l’Air, de même que ceux qui accueillaient au nord sa zone de stationnement devront donc faire l’objet de locations. En 1953, la commission de contrôle des opérations immobilières s’opposera d’ailleurs à leur prorogation et l’acquisition des terrains devra dès lors être envisagée.

Le second élément déterminant résultera de l’inclusion, en application du décret du 21 avril 1949, de l’aérodrome de Persan - Beaumont dans l’ensemble constitué par l’Aéroport de Paris. Ce dernier estimera en effet que les deux pistes de l’aérodrome deviendraient inutiles après le départ de l’Armée de l’Air et qu’il n’avait, par suite, aucun intérêt à participer aux acquisitions prévues.

L’acquisition de 86 ha au bénéfice de l’Armée de l’Air sera ainsi déclaré d’utilité publique par l’arrêté ministériel du 26 octobre 1952 qui fixera à trois ans le délai maximal à l’intérieur duquel devraient être prononcées les expropriations.

Elles ne le seront finalement qu’en… juillet 1966 pour la partie appartenant à la Seine-et-Oise et en mai 1967 pour celle située dans le département de l’Oise, juste à temps pour que… la Base aérienne de Persan - Beaumont soit dissoute le 1er novembre suivant.

Invité à examiner si des améliorations pouvaient être apportées à l’emprise de l’aérodrome, l’Aéroport de Paris proposera, cette fois, d’incorporer à son domaine la piste auxiliaire N-E / S-O, sa bande et la voie de circulation assurant la liaison entre les deux pistes. Cette proposition sera agréée par le ministre chargé des Transports le 17 octobre 1968.


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