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Aérodrome de PERPIGNAN - LA SALANQUE (Pyrénées-Orientales)

De création plus récente que celle de la station frontière de Llabanère, le terrain de secours de La Salanque n’apparut sur le Bulletin de la Navigation Aérienne qu’en mars 1928.

Associé à une escale douanière d’hydravions disposant elle-même d’une aire d’amerrissage de 1 200 m x 1 000 m sur l’étang de Salses, le terrain de La Salanque conserva jusqu’en 1937 et sa vocation civile et sa configuration d’origine (aplat bleu sur la carte).

La création d’un champ de tir dans la région côtière s’étendant au nord du site de la Salanque fut alors accompagnée de l’affectation de l’aérodrome à l’Armée de l’Air, de manière à permettre aux formations effectuant leurs tirs d’application de disposer d’une plate-forme d’atterrissage à proximité du lieu où elles devaient s’exercer.

Ce changement d’affectation fut prononcé par un arrêté du ministre de l’Air en date du 4 novembre 1937, arrêté qui, "en raison du caractère secret de l’opération", ne fut pas publié par le Journal officiel.

Tandis que les hydravions des lignes commerciales conservèrent la faculté d’utiliser le plan d’eau de l’étang comme escale de secours, le terrain fut fermé à la circulation aérienne publique au motif de la proximité de l’aérodrome d’État de Llabanère.

Le terrain devant pouvoir être utilisé par tous les types d’appareils de l’Armée de l’Air, il fut également décidé que sa surface d’emprise serait portée de 47 ha à 122 ha (aplat orangé sur la carte).

L’objectif initial d’être prêts dès le début de la campagne de tirs de 1938 n’ayant pu être atteint avec les outils administratifs dont disposait le Génie pour l’Armée de Terre, l’appel aux décrets-lois du 30 octobre 1935 fut prescrit par le ministre de l’Air en mai 1938.

L’expropriation des parcelles nécessaires put alors être prononcée en octobre par ordonnance du président du tribunal civil de Perpignan. Réunie en décembre 1939, la commission arbitrale d’évaluation confirma les indemnités prévues par ladite ordonnance.

Interdit provisoirement à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome de Perpignan - La Salanque ne réapparaîtra sur aucune des listes annexées à celui du 30 mars 1953 abrogeant et remplaçant celui-ci.

Déclassé du domaine public en août 1962 de manière à permettre son affectation partielle à l’Armée de Terre, "l’ancien aérodrome" de La Salanque n’en sera pas moins inscrit, en novembre de la même année, sur la liste des aérodromes réservés à l’usage exclusif des administrations de l’État annexée à l’arrêté ministériel du 23 novembre 1962.

Confirmé dans cette situation par celui du 10 décembre 1964, il sera, le 15 juillet 1965, placé, pour une part importante de son emprise, sous la main de l’Armée de Terre "pour les besoins du casernement, de l’instruction et du logement".

L’autorité militaire, bien que bénéficiaire exclusive du terrain, fit preuve de compréhension en accueillant une petite activité d’aviation légère. Cette situation sera jugée peu satisfaisante par l’Aviation civile à la fin des années quatre-vingts en raison de :
- l’intention d’aliénation annoncée par le ministre de la Défense,
- la nécessité de décharger l’aérodrome de Rivesaltes (Llabanère) d’une partie de son activité d’aviation générale.

Compliquée par la reconnaissance de la domanialité sous-jacente Aviation civile de la plate-forme actée en 1983, cette divergence d’intérêts semblait avoir sombré dans l’oubli au moment où fut établie cette page d’atlas, de telle sorte qu’il a semblé préférable de pas tenter de reporter sur le plan les limites actuelles de l’aérodrome...


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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