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Terrain de secours d'AUXERRE (Yonne)
dit par la suite aérodrome d'AUXERRE - MONÉTEAU

La création à proximité d’Auxerre d’un terrain de secours sur la route aérienne de Paris à Marseille ne fut entreprise qu’en  mars 1930. Le meilleur emplacement dans la vallée de l’Yonne étant tout naturellement désigné par la topographie des lieux, le très actif président de l’Aéro-club de l’Yonne avait déjà su préparer la négociation avec le propriétaire et l’exploitant d’une ferme de 61 ha.

Celle-ci put ainsi être acquise à l’amiable par l’État avec prise d’effet en septembre 1931. Ayant en outre obtenu du fermier que lui soit, par anticipation, sous-louée une première parcelle de 20 ha, le même président d’aéro-club avait pu, dès octobre 1930, mettre cet "embryon de terrain d’atterrissage" à la disposition du ministère de l’Air .

Put également être acquise à l’amiable par l’État, hors emprise de l’aérodrome, une parcelle de moins de 1 hectare (délimitée en bleu sur la carte, au sud de ce qui allait devenir terrain de secours) destinée à accueillir un poste radiotélégraphique sur le tronçon Paris - Lyon et un poste de recoupement radiogoniométrique permettant de situer les avions sur la route de Paris à Strasbourg .

Pour le complément de 90 ha qui restait à acquérir, l’utilité publique de l’établissement de l’aérodrome d’Auxerre fut déclarée par décret en novembre 1932.

La ville d’Auxerre - et après elle le département de l’Yonne - étant revenue sur le principe de la participation qu’elle avait à l’origine accepté d’apporter à l’opération, le ministre de l’Air décida en octobre 1933 de réduire à 75  ha (aplat bleu sur le plan) le programme d’acquisitions.

Cette décision fut toutefois annulée en mars 1935 après que l’Armée de l’Air ait déclaré que, étant susceptible d’utiliser l’aérodrome, elle était prête à supporter sur ses propres crédits la dépense permettant de revenir aux 90 ha initialement prévus (complément indiqué sur le plan par un aplat orangé).

Les décrets-lois du 30 octobre 1935 intervenant alors opportunément, le rattachement à cette procédure, prescrit en décembre de la même année par le ministre de l’Air, leva toutes les réticences des propriétaires et permit que des accords amiables soient conclus dès janvier 1936.

Durant l’Occupation, l’armée allemande transforma profondément l’aérodrome de Monéteau pour y créer une base aérienne comportant d’importants cantonnements (délimités en rouge sur le plan) pour le stationnement de ses troupes de l’Air répartis entre :
- un camp central en bordure de l’Yonne à l’intérieur de l’emprise,
- un camp nord occupant une parcelle extérieure à l’emprise mais appartenant aux 61 ha acquis par l’État en 1931,
- un camp sud et une infirmerie sur respectivement 3,5 ha et 0,7  ha réquisitionnés.

À la Libération, le ministre de l’Air, dès  février 1945, puis celui des Travaux publics et des Transports, en septembre 1946, firent connaître leurs décisions d’acquérir les parcelles constituant l’assiette du camp sud et de l’infirmerie.

S’agissant du camp nord, l’option prise à la même époque fut de l’agrandir (extension délimitée en orangé sur le plan) de manière à ce qu’il puisse accueillir une école de spécialistes des transmissions de l’Armée de l’Air.

Après avoir, au cours des années cinquante, abandonné certaines de ses installations à la ville d’Auxerre afin que celle-ci puisse les utiliser comme logements provisoires, l’aérodrome d’Auxerre - Monéteau apparaîtra, dès le début de la décennie suivante, comme étant condamné en ce qu’il faisait obstacle à l’extension de la zone industrielle. Ainsi sera-t-il convenu, par protocoles conclus en 1968 et 1970, que la chambre de commerce d’Auxerre remettrait à l’État la plate-forme de Branches en échange de celle de Monéteau après déclassement de cette dernière.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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