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Aérodrome privé de PÉRIGUEUX - BASSILLAC (Dordogne)

Situé, avant que celle-ci ne s’élargisse, dans la vallée de l’Isle en aval de Périgueux et faisant également fonction d’hippodrome, le champ de manœuvres de Chamier servit aussi de terrain de secours pour l’aviation militaire dans la seconde moitié des années vingt.

Signalé comme "pouvant être utilisé éventuellement" par le Bulletin de la Navigation Aérienne de juin 1926, le terrain de Charnier fut en décembre 1931 finalement interdit aux navigateurs aériens en raison de ses dimensions insuffisantes et de la présence d’obstacles.

Bien avant que n’intervienne cette décision, la chambre de commerce de Périgueux s’était préoccupée d’établir l’inventaire des sites utilisables par l’aéronautique, inventaire que, poussée par les événements, elle soumit à l’expertise du ministère de l’Air en tout début 1932.

Cette expertise eut pour conclusions que :
- "la région de Périgueux présentait un relief trop mouvementé pour que l’on puisse songer à y aménager un aérodrome sur un plateau",
- "force était, par suite, de se contenter d’un aérodrome de vallée, ce que l’on évite en règle générale",
- situé à 6,5 km en amont de Périgueux, l’emplacement de Bassillac était le mieux désigné pour accueillir un aérodrome.

Créé donc par la chambre de commerce avec égales participations de l’État, du département de la Dordogne et de sa ville chef-lieu, l’aérodrome privé de Périgueux - Bassillac fut ouvert à la circulation aérienne publique le 20 novembre 1936. Disposant de 46 ha de surface d’emprise, le terrain offrait alors des lignes d’envol allant de 650 m à 775 m.

Dès juillet 1937, le ministre de l’Air prescrivit une extension de l’aérodrome dont il approuva les dispositions (délimitées en vert sur la carte) en mai de l’année suivante. Trois lignes d’envol étaient ainsi privilégiées en fonction desquelles fut établi un plan de servitudes et dont les longueurs étaient respectivement de 1 325 m (N-E / S-O), 1 400 m (N-N-O / S-S-E) et 1 550 m (O-N-O / E-S-E). Aucune trace n’est malheureusement conservée dans les anciennes archives de l’Air quant aux conditions de prise de possession des parcelles concernées, dont il n’est pas davantage question dans les documents de l’immédiat après-guerre.

Réquisitionné en 1939 par l’Armée de l’Air, qui y monta des baraquements pour l’installation d’une école de pilotage, l’aérodrome fut après l’Armistice transformé en dépôt de matériel.

Lorsque disparut la zone libre, en 1942, les Allemands prirent possession des lieux mais se contentèrent de neutraliser la plate-forme par des tranchées et des labours peu profonds.

Remis en état et restitué à la chambre de commerce, l’aérodrome privé de Périgueux - Bassillac fut à nouveau agréé sans restriction par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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