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Aérodrome militaire de PAU - PONT-LONG (Pyrénées-Atlantiques)
accueillant aujourd'hui l'aéroport de PAU - PYRÉNÉES

La carrière aéronautique du site de Pont-Long trouve sa lointaine origine en décembre 1908, au moment où, saisissant les avantages que leur offrait la ville de Pau, les frères Wright quittèrent la région du Mans pour y établir leur école de pilotage. L’exceptionnelle renommée que connut cette dernière et le climat dont elle bénéficiait firent qu’ils furent rejoints par Blériot en novembre 1910 puis par l’école Astra Aéronautique l’année suivante.

Pour plusieurs raisons (concentration autour de Paris de la construction aéronautique, moindre importance des conditions climatiques, …), ces écoles, comme celles qui s’y greffèrent (Deperdussin, Morane-Saulnier, Nieuport et Voisin), disparurent du paysage palois aussi vite qu’elles s’y étaient installées.

De manière, par contre, à faciliter l’installation d’un centre d’aviation militaire auprès de sa garnison, la ville de Pau convint en août 1911 avec le ministère de la Guerre de donner gratuitement à l’État et sans limitation de durée la concession des 128 ha de lande (aplat violet sur l’extrait de carte) appartenant à la commission syndicale du Haut-Ossau et dont celle-ci acceptait de lui accorder location à cette fin. Sauf un certain nombre de propriétés privées qui s’y trouvaient enclavées et seront acquises par la suite par l’État, cette surface concédée était limitée par deux routes (dont l’actuelle R.D. 289) à l’est et à l’ouest, par le marais de l’Uillède au sud et par le ruisseau d’Ayguelongue au nord.

Conservant son statut de centre d’aviation militaire, l’aérodrome de Pont-Long figura parmi ceux sur lesquels les avions de l’Aéronautique commerciale comme les pilotes civils appartenant aux puissances signataires de la convention de Paris furent, à partir de 1920, autorisés à atterrir.

Dans l’intention évidente d’allonger ultérieurement la ligne d’envol est-ouest, l’État acquit en mars 1922 un terrain de 47 ha (hachuré en violet sur le plan), dit alors "annexe Wright", situé au-delà de la route limitant à l’ouest l’aérodrome et appartenant au syndicat du Haut-Ossau. Toutefois, la coupure de la route de Lescar à Uzein n’intervint pas, de sorte que le terrain acquis en 1922 sera, sept ans plus tard, donné à bail par l’État à son ancien propriétaire.

En 1937, le ministre de l’Air décida d’aménager une "base aérienne" au nord du ruisseau d’Ayguelongue - destiné dès lors à constituer la limite commune à la nouvelle et à l’ancienne plate-forme - et prescrivit, en décembre de la même année, l’acquisition des 233 ha nécessaires (aplat orangé sur le plan) selon la procédure d’urgence instituée par les décrets-lois du 30 octobre 1935.

À ces parcelles d’origine privée s’ajoutait, au nord-est, un terrain de 54 ha (aplat vert sur le plan), dit encore "annexe Nieuport", qui avait été acquis par l’État en 1921 et sur lequel l’Armée de Terre avait stocké le matériel d’un centre de mobilisation d’infanterie. Tous ces terrains étant pour leur plus grande part situés sur le territoire de la commune d’Uzein, celle-ci donna son nom à ce second aérodrome tant que ce dernier demeura séparé du premier.

La valeur des terrains à acquérir ayant été au départ sous-estimée, leur acquisition dut donner lieu à revalorisation des bases sur lesquelles ils furent expropriés en juillet 1938. La commission arbitrale d’évaluation eut tout de même à statuer en juillet 1939 et l’une de ses décisions fit d’ailleurs l’objet d’appel.

En avril 1940, 61 ha (aplats bleus sur le plan) enclavés entre les deux aérodromes ou entre ceux-ci et l’annexe Wright furent réquisitionnés par l’État en vue d’élargir la plate-forme de Pont-Long par comblement de la dépression de Campelut parcourue elle-même par le ruisseau d’Ayguelongue.

En juillet 1940, le secrétaire d’État à l’Aviation du gouvernement de Vichy décida :
- d’acquérir, au besoin par expropriation, les terrains récemment réquisitionnés,
- de poursuivre les démolitions entreprises sur l’annexe Wright et l’ensemencement de l’extension de la plate-forme de Pont-Long ainsi obtenue,
- d’ensemencer également la plate-forme d’Uzein dont le drainage était en voie d’être terminé,
- de conclure l’achèvement en cours de l’aménagement d’une voie de 40 m de largeur reliant les deux plates-formes de Pont-Long et d’Uzein par deux passages sur l’Ayguelongue et le Loupèche en utilisant les arbres abattus sur les rives de la première.

Lorsqu’ils prirent possession des lieux, deux ans après, les Allemands y effectuèrent d’importants travaux de nivellement mais ne dotèrent pas comme ailleurs l’aérodrome d’importantes infrastructures bétonnées.

À leur départ, ils détruisirent par minage les  hangars épargnés par un récent violent bombardement allié, de sorte que les projets qui pouvaient être faits à la Libération n’étaient contraints par aucun autre existant que celui de la configuration hydrologique du terrain, elle-même caractérisée par la présence de ruisseaux sensiblement parallèles, orientés O-N-O / E-S-E, découpant le sol en dos d’âne successifs et ne permettant l’aménagement de bandes d’envol que selon cette direction.

Mis par décision ministérielle d’août 1945 à la disposition de l’état-major de l’Armée de l’Air, à titre principal, et de la direction des Transports aériens, à titre secondaire, l’aérodrome de Pont-Long - Uzein accueillit, en décembre de la même année, l’école des parachutistes de Lannion qui dépendait encore à l’époque de l’Armée de l’Air.

Intervenu l’année suivante, le rattachement des unités aéroportées à l’Armée de Terre souleva l’important problème de savoir dans quelles conditions une affectation du terrain pouvait être prononcée au bénéfice d’un ministère dont l’activité n’était pas aéronautique à titre principal et sous quel régime administratif les parachutistes de Pau allaient pouvoir continuer à occuper des locaux affectés à l’Armée de l’Air et gérés par le département chargé des Transports. Une solution provisoire fut trouvée pour le second volet de cette énigme jusqu’à ce que, ne se sentant pas chez eux dans la partie est du camp Guynemer mise à leur disposition à titre de prêt, les parachutistes trouvent refuge hors aérodrome sur l’emplacement de l’ancienne école Astra.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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