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Aérodromes militaires d'ORANGE - CARITAT
et d'ORANGE - PLAN-DE-DIEU (Vaucluse)

Signalé avant 1914 par l’Aéro-guide de l’Aéro-club de France, un terrain d’atterrissage s’était établi sur un champ de manœuvres à 2 km au sud-est de la ville, en bordure sud de la route d’Avignon.

L’ouverture, près d’Orange, d’un terrain de secours militaire au milieu des années vingt privilégia la qualité des dégagements et la planéité du sol sur la proximité de la ville en choisissant le site de Plan-de-Dieu distant de 10 km au nord-est.

Le terrain apparut avec une aire d’atterrissage de 620 m x 400 m dans le Bulletin de la Navigation Aérienne de juillet 1924. Les dimensions annoncées de l’aire d’atterrissage, en forme de L, passèrent à 1 150 m x 1100 m1 dans celui de mai1926 pour ne plus évoluer ensuite (l’emprise de 70 ha ainsi constituée est couverte par un aplat orangé sur la planche 1).

Conservant également sa destination de plate-forme de secours, l’aérodrome d’Orange - Plan-de-Dieu n’était équipé à la veille de la guerre que d’un hangar métallique, d’une maison de gardien, d’une baraque, d’un phare tournant et de deux soutes à essence.

À défaut de pouvoir être remis en culture en raison de la nature du sol, l’aérodrome de Plan-de-Dieu fut d’abord, à la demande de la commission italienne d’armistice, neutralisé par de profonds sillons exécutés perpendiculairement sur des bandes larges de 20 m espacées de 100 m tandis qu’étaient déposés ses instruments de signalisation ainsi que les pompes et tuyauteries de toutes ses installations d’essence.

La décision prise en début 1937 d’établir à Orange une base de l’Armée de l’Air posa en des termes tout différents le choix de son implantation et conduisit à préférer créer celle-ci de toutes pièces à l’est de l’agglomération, sur le site de Caritat, distant de 2,5 km, plutôt que de l’installer à Plan-de-Dieu.

Le recours, si besoin en était, à l’expropriation des 250 ha nécessaires (aplat orangé sur la planche 2) selon la procédure d’urgence instituée pars les décrets-lois du 30 octobre 1935 ayant été prescrit par décision du Ministre de l’Air du 28 septembre 1937, la commission arbitrale d’évaluation eut à statuer un an plus tard sur le cas de la moitié des propriétaires et du quart de leurs fermiers. Il est à noter, à cet égard, que ladite commission ayant en moyenne majoré les indemnités de 50 %, le ministère de l’Air forma appel devant le tribunal civil d’Orange.

Occupé par les Allemands en 1943, l’aérodrome de Plan-de-Dieu fut, pour la plus grande partie en dehors du domaine de l’État, équipé d’une piste en tarmacadam de 2 000 m x 60 m orientée N-N-O / S-S-E dans le sens du mistral comme dans celui du vent de mer. Cet aménagement fut complété par un dispositif de dispersion simplement nivelé et cylindré (sauf au voisinage des extrémités de la piste où les voies de circulation furent traitées en béton ou en tarmacadam) aboutissant à de multiples alvéoles protégées par des murs pare-éclats.

Remis en culture sur ordre des autorités italiennes, l’aérodrome de Caritat fut également réactivé par les Allemands qui le dotèrent d’une piste N-N-O / S-S-E en béton de qualité médiocre de 1 860 m x 60 m ne débordant que de peu l’emprise domaniale et le raccordèrent à celui de Plan-de-Dieu par une voie de circulation elle aussi simplement nivelée et cylindrée.

Du point de vue strictement aéronautique, l’aérodrome de Plan-de-Dieu était supérieur à celui de Caritat tant du fait de la qualité de ses dégagements que de celle de sa piste. Il ne disposait, par contre, d’aucune installation alors que celles de Caritat, bien que fort endommagées à la Libération, représentaient alors un capital important.

C’est ainsi que, s’agissant de l’aérodrome de Plan-de-Dieu, le ministre des Travaux publics et des Transports prit, en octobre 1946, la décision de :
- ne maintenir sous réquisition que les terrains intéressés par la piste d’envol ainsi qu’une bande de 70 m de part et d’autre en vue de leur éventuelle acquisition,
- restituer à leurs propriétaires et à compter du 1er novembre 1946 tous les autres terrains occupés par les Allemands (voies de circulation et de camouflage).

C’est ainsi encore que tandis que l’arrêté ministériel du 6 février 1947 ouvrit l’aérodrome de Caritat à la circulation aérienne publique, sous réserve toutefois de consignes particulières dues à la présence de l’Armée de l’Air, celui de Plan-de-Dieu fut "provisoirement" interdit par le même arrêté en raison du mauvais état de sa plate-forme, motif d’ailleurs associé à l’existence d’un "champ de tir".

La faible distance séparant les deux plates-formes interdisant que celui de Plan-de-Dieu soit utilisé indépendamment de l’activité militaire de celui de Caritat, aucune suite ne sera successivement donnée, en 1949, à la demande d’ouverture au trafic commercial revendiqué par les expéditeurs de fruits du Vaucluse ni, en 1951, à celle de l’Aéro-club d’Orange qui désirait y développer notamment une activité de vol à voile.

Il faudra attendre 1959 pour que la nécessité de renforcer et par suite de fermer la piste de Caritat conduise l’Armée de l’Air à prendre en charge la remise en état de celle de Plan-de-Dieu.

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1Des fiches descriptives plus récentes font état d’une décision ministérielle du 27 avril 1925 vraisemblablement à l’origine de cette évolution.

 


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