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Aérodrome communal d'ORAISON - LA BRILLANNE
(Alpes-de-Haute-Provence)

L'idée de créer un aérodrome sur le domaine communal de la ville d'Oraison protégé par la digue canalisant la Durance fut lancée en 1933 par l'Aéro-club des Basses-Alpes.

En fait, la municipalité décida très vite de se substituer à cette association et obtint de l'État en février 1935 qu'une subvention forfaitaire lui soit attribuée en contrepartie de la bonne exécution d'un programme de travaux convenu avec lui et de l'engagement pris par elle de conserver au terrain son usage aéronautique.

Ainsi l'aérodrome d'Oraison - La Brillanne fut-il aménagé sur environ 30 ha de terrains (aplat orangé sur la carte) appartenant pour une large part à la commune mais aussi, pour 7 ha, à un particulier vis-à-vis duquel il dut être recouru à la procédure d'expropriation. L'affaire ayant été menée bon train, l'aérodrome put être ouvert à la circulation aérienne publique en novembre 1935.

La convention liant la commune à l'État fit en mars 1938 l’objet d’un avenant aux termes duquel la ville d'Oraison s'engageait à mettre à la disposition de l'État, par bail de 18 ans, une surface de 1 000 m2 afin qu'y soit édifié un  hangar dont la ville assurerait l'entretien et qui serait, en première priorité, affecté aux besoins de l'aviation populaire et offrirait, en seconde priorité, abri aux autres avions d'État.

En mars 1945, le ministre de l'Air rappela que, le terrain étant avant tout destiné à l'usage des sports aériens, ses caractéristiques aéronautiques devaient être sauvegardées de façon à ce qu’il puisse être remis à la disposition de l'aéro-club local dès que le service des Sports Aériens aurait pu le doter en matériel.

Ayant classé le terrain d'Oraison parmi ceux "très provisoirement" interdits à la circulation aérienne publique "en raison du mauvais état de la plate-forme", l'arrêté ministériel du 6 février 1947 ouvrait la possibilité de sa remise en culture. Le maire fit alors remarquer que celle-ci exigeait des travaux importants et onéreux qui nécessitaient des baux de longue durée incompatibles avec le caractère très provisoire des dispositions de l'arrêté.

Un accord quant aux conditions d'affermage fut tout de même trouvé en  septembre 1948, conditions qui resteront en vigueur jusqu'en 1957. Les héritiers du propriétaire exproprié en 1935 demanderont alors la restitution du terrain au motif qu'il n'était pas utilisé selon sa destination d'origine. Cette démarche aura pour effet de conduire le sous-secrétaire d'État à l'Aviation civile à décider de faire abandon des droits de l'État sur l'aérodrome, dont la commune propriétaire pourra alors reprendre la libre disposition.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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