Le projet formé par la municipalité d’Aurillac de créer un aérodrome au lieu dit "La Montagne du Garric", à moins de 3 km au sud-ouest de l’agglomération, reçut l’adhésion du ministre de l’Air en décembre 1937 et donna immédiatement lieu à une convention entre l’État et la ville.

L’intérêt local du projet - l’installation d’une section d’aviation populaire devait notamment intervenir dès l’ouverture du terrain - conduisit le conseil général et la chambre de commerce d’Aurillac et du Cantal à décider peu après d’apporter également leur participation financière au projet.

Par la suite, en avril 1939, la ville, créatrice de l’aérodrome, confia la gestion de celui-ci à l’Aéro-club du Cantal.

D’une superficie de 28 ha (aplat vert sur la carte) expropriés en mai 1938 et limités, au nord, par les bois et le domaine du château de Tronquières, à l’ouest et au sud, par la bordure du plateau, le terrain était alors longé à l’est et au sud-est par la R.D. 17.

Donné à bail en 1942, pour le fauchage et le pacage des moutons, à l’entreprise varoise à laquelle avait été précédemment confié son aménagement, le terrain fut ensuite neutralisé par les Allemands au moyen de tranchées.

Remis en état à la Libération, l’aérodrome d’Aurillac fut ouvert à tous les appareils lents et légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947. Imposée par l’exiguïté de la plate-forme, cette restriction allait d’autant moins dans le sens voulu par le plan d’équipement aéronautique départemental, qui prévoyait pour la ville chef-lieu un aérodrome de catégorie C, que la seule extension possible n’impliquant pas un détournement de la route départementale était très éloignée du sens des vents dominants.