Cliquez pour ouvrir la fiche signalétique
Cliquez pour accéder à la carte
 
Cliquez pour voir l'image
Cliquez pour voir l'image


 


 
 
   
         
Terrain de secours puis aérodrome privé de NIORT - SOUCHÉ
(Deux-Sèvres)

Déjà signalé, en 1914, par l’Aéro-guide de l'Aéro-club de France, comme pouvant servir de terrain d'atterrissage, le champ de manœuvres de Niort fut à nouveau cité, cette fois en tant que terrain de secours du service de la Navigation aérienne sur la liste des aérodromes publics et militaires publiée par le Bulletin de la Navigation Aérienne de juin 1926.

Peu après, le terrain de Souché redeviendra brièvement militaire, jusqu'à ce qu’il soit considéré ne plus présenter d'intérêt pour l'Armée de l'Air et que le ministre de la Guerre décide de louer ses 43  ha (délimités en violet sur la carte) à l'Aéro-club des Deux-Sèvres.

Ainsi un bail fut-il conclu au bénéfice de ce dernier, le 13 juillet 1929, lorsque échurent ceux précédemment conclus avec divers fermiers. Par ce bail, d'une durée de 18  ans, l'autorité militaire se réservait néanmoins le droit d'utiliser à toute époque la plate-forme d'atterrissage, d'abriter éventuellement ses appareils dans le hangar de l'aéro-club et d'édifier, si besoin était, ses propres hangars sur le terrain. Devenu ainsi aérodrome privé , le terrain d'aviation de Niort - Souché fut ouvert à la circulation aérienne publique en mai 1935.

L'État s'étant substitué à l'aéro-club en septembre 1939, le ministre de l'Air décida dès le mois suivant de porter la surface de l'aérodrome à 80  ha afin d'y établir une école de pilotage.

Cette extension (aplat orangé sur le plan) devait être pratiquée à l'est et au sud "de manière à obtenir des lignes d'envol de 1000 m dans au moins quatre directions également réparties".

L'occupation et l'acquisition des terrains devaient, si possible, faire l'objet d'accords amiables ou, à défaut, donner lieu à réquisitions en application de la loi du 11 juillet 1938 relative à l'organisation de la Nation en temps de guerre. Les travaux devaient, quant à eux, être commandés après "consultation rapide des maisons les plus qualifiées" ou, à défaut d'y parvenir, "par réquisition de celle paraissant la plus apte".

En février 1940 fut organisée une conférence sur place entre représentants des départements de la Guerre et de l'Air ayant pour objet de rechercher l'équivalent qui pourrait être rendu au premier du fait de la transformation définitive du terrain militaire en aérodrome.

Il y fut convenu qu'un nouveau champ de tir serait aménagé immédiatement au-delà du terrain agrandi et que le champ de manœuvres serait, quant à lui, réimplanté au sud de la zone dangereuse dudit champ de tir et à l'est du nouveau terrain d'aviation.

Totalisant 41 ha, l'ensemble (délimité en vert sur le plan) serait acquis et aménagé par le département de la Guerre aux frais de celui de l'Air. En raison, en outre, de l'urgence de la mise en service de l'aérodrome, les travaux d'aménagement de celui-ci seraient entrepris sans attendre que les acquisitions et les travaux du champ de tir aient été exécutés.

S'agissant donc de l'extension elle-même de l'aérodrome, les acquisitions foncières ne furent qu'à peine interrompues par les événements de juin 1940. Entièrement conclues à l'amiable, elles donnèrent lieu, en effet, dès novembre 1940, à approbation des actes par le secrétaire d'État à l'Aviation du gouvernement de Vichy.

Les réquisitions allemandes (délimitées en bleu-vert sur le plan), qui avaient porté la surface de l'aérodrome de 80 à 107 ha de manière à permettre l'inscription de deux lignes d'envol de 1 350 m, avaient annexé à celui-ci une grande partie du champ de tir reconstitué en 1940. Aussi l'Armée de Terre se rapprocha-t-elle, dès la Libération, du département de l'Air afin d'examiner dans quelles conditions ledit champ de tir pourrait être remis en service.

Le terrain de Niort - Souché ayant cessé d'intéresser l'Armée de l'Air après qu'eût été programmée, en février 1946, la suppression de l'école de pilotage des planeurs de combat qui y avait été installée, le ministre des Travaux publics et des Transports prit, en juillet de la même année, la décision de le conserver en vue de son utilisation par l'aéronautique civile.

Cette option laissa donc entière la question du champ de tir, pour lequel un autre emplacement dut donc être recherché. Quant aux anciennes réquisitions allemandes, qui étaient depuis octobre 1945 maintenues par location dans l'emprise de l'aérodrome, les disponibilités budgétaires du ministère chargé des Transports ne permettront qu'en 1964 que soit enfin lancée la procédure permettant de les acquérir.


Cliquez pour agrandir la carte
Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
Retour haut de page
  Retour haut de page