Les parcelles le constituant ayant été acquises en 1890-92 pour le département de la Guerre, le champ de manœuvres des troupes de la garnison de Neufchâteau (aplat violet sur l’extrait de carte) était déjà signalé en 1914 aux touristes et officiers aviateurs comme pouvant être utilisé pour atterrir.

Faisant son apparition parmi les "aérodromes militaires" sur la liste publiée par le Bulletin de la Navigation Aérienne de juillet 1924, il figurera jusqu’en 1937 sur les listes suivantes, avec les mêmes dimensions, d’abord en tant que "champ de manœuvres… pouvant être utilisé éventuellement" puis comme "aérodrome d’État (militaire)".

Son agrandissement (aplat orangé sur le plan) de 28 ha à 47  ha a été réalisé en 1936 par voie d’acquisitions pour le compte du ministère de l’Air . L’ensemble ainsi constitué a été aménagé en totalité par le Génie militaire, qui en conserva la gestion, en vue de son utilisation éventuelle comme terrain d’aviation.

La perte des archives locales ne permettant plus de savoir si le "terrain de manœuvres et d’aviation de Neufchâteau" avait fait antérieurement l’objet d’une remise au ministère de l’Air, le lancement, en juillet 1943, de l’établissement des plans aéronautiques départementaux souleva l’important problème de… son affectation. Comme il convient en tel cas, il fut décidé, le 9 août 1944, que "le statu quo sera(it) en conséquence maintenu jusqu’à nouvel ordre".

Inutilisé par l’Armée de l’Air depuis la Libération, fermé provisoirement à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l’aérodrome de Neufchâteau - Rouceux sera classé par celui du 23 novembre 1962 parmi les aérodromes agréés à usage restreint.