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Aérodrome de NANCY - MALZÉVILLE (Meurthe-et-Moselle)

Les 272 ha constituant l’emprise de l’ancien champ de manœuvres de Malzéville ont été réunis par l’État par acquisitions successivement déclarées d’utilité publique en 1887, 1901 et 1912. Bien que cela ne concerne pas la zone qui sera par la suite dévolue à l’aviation, il convient d’indiquer ici que ledit champ de manœuvres sera encore agrandi de 47 ha en 1935 (les limites ainsi atteintes sont reportées en violet sur la carte).

Il est à noter ici que, consentie par l’autorité militaire, la possibilité d’atterrir sur le champ de manœuvres de Malzéville ne figurait qu’en quatrième rang sur l’Aéro-guide de 1914 qui lui préférait visiblement l’hippodrome de Jarville au sud-est de l’agglomération ou les champs de manœuvres de Bichambeau au sud et de Saint-Jacques au nord-ouest.

Seule à s’y prêter, la partie sud du terrain fut, après les hostilités, aménagée sur 61 ha (aplat orangé sur la carte) pour servir de terrain d’atterrissage au centre d’aviation militaire de Nancy qui put ainsi figurer sur le premier numéro du Bulletin de la Navigation Aérienne parmi ceux sur lesquels les avions de l’Aéronautique commerciale étaient autorisés à atterrir.

L’instruction aéronautique publiée par le même B.N.Aé d’octobre 1924 est particulièrement détaillée quant aux consignes de piste applicables à Malzéville. Ainsi la direction du vent face à laquelle devaient naturellement s’effectuer les atterrissages et les départs était dite indiquée de jour par une flèche orientable placée sur un hangar. De nuit, le sens des mouvements était signalé par une rampe lumineuse tandis que trois feux marquaient au sol les sommets d’un triangle isocèle de 100 m de base et de 400 m de hauteur indiquant le milieu de la zone dans laquelle devaient atterrir les avions. L’autorisation ou non de s’enlever ou d’atterrir leur était donnée par le feu blanc ou rouge d’une "voiture photo-électrique placée dans l’ombre en arrière de la rampe"…

Figurant en tant qu’aérodrome militaire sur chacune des listes d’aérodromes publiées jusqu’en 1939, le terrain de secours militaire de Malzéville fut, pour une large part (délimitée en rouge sur la carte), loué en mars 1929 à l’Aéro-club de l’Est qui se vit ainsi confier la charge de maintenir en état l’aire d’atterrissage.

Venu à expiration, le bail fut renouvelé pour 3, 6 ou 9 années en août 1939, le département de la Guerre se réservant le droit de résiliation à toute époque et si les besoins du service l’exigeaient.

L’aérodrome fut utilisé comme terrain secondaire par les Allemands, qui ne lui apportèrent aucun aménagement.

Réservé à l’usage des Sports aériens au cours d’une conférence interministérielle du 30 avril 1946, il est intéressant de noter que si "le terrain d’atterrissage de secours" de Malzéville souffrait de ne pas avoir fait en son temps l’objet du transfert que commandait la loi du 30 juin 1933 portant organisation du ministère de l’Air, il fut, le 7 novembre 1946, remis par le Génie au service départemental des Ponts et Chaussées "agissant au nom et pour le compte de l’Armée de l’Air" et ce en exécution d’une décision du ministre de la Guerre, du 30 août 1946, prescrivant son affectation définitive à celle-ci.

Considéré, en dépit de ce transfert, comme n’ayant jamais perdu sa domanialité privée, le terrain de Malzéville ne se verra jamais reconnaître pleinement la qualité d’aérodrome. La situation juridique se compliquera une première fois après le refus opposé par l’autorité militaire au renouvellement à son échéance de la convention autorisant la présence de l’Aéro-club de l’Est puis, plus gravement encore, lorsque cette même autorité militaire choisira d’aliéner au profit du syndicat intercommunal pour l’aménagement du plateau de Malzéville une partie du terrain lui étant affecté et incorporant les installations occupées par l’aéro-club.

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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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