Le Bulletin de la Navigation Aérienne faisait état en août 1931 d'un terrain propriété de l'État, désigné sous l'appellation de Moulins - Pèteloup, qui, n'étant pas encore aménagé, ne pouvait être utilisé que pour des manifestations aéronautiques autorisées.

Évoqué bien plus tard, lorsqu'il sera question de recréer un aérodrome à Montbeugny, il sera alors dit être une ancienne plate-forme militaire, vraisemblablement d'opérations, connue sous le nom de "terrain des Américains".

D'une superficie de 28 ha (aplat vert sur la carte), située pour sa majeure partie sur le territoire de la commune de Toulon-sur-Allier et pour le reste sur celui de celle plus importante de Montbeugny, distant enfin de 9,5 km de Moulins, ce terrain fut mis par l'État à la disposition de la section de Moulins de l'Aéro-club de l'Allier pour y créer un aérodrome privé destiné à être ouvert à la circulation aérienne publique. Celle-ci fut prononcée en octobre 1935 en faveur de l'aérodrome portant désormais l'appellation officielle de Moulins - Montbeugny.

Livré à la culture pendant l'Occupation, le terrain fut rendu inutilisable au plan aéronautique par un important entonnoir de mine ayant accessoirement détruit le drainage dont il avait été pourvu ainsi que les installations radioélectriques que le ministère de l'Air y avait installées dès 1935.

Son éloignement de Moulins et ses dimensions étant respectivement jugés trop important et trop exiguës pour que puisse désormais s'y exercer une activité aéronautique normale, le ministre de l'Air prit en février 1945 la décision d'abandonner le terrain de Montbeugny et de le remplacer dans un proche avenir par celui plus récemment créé de Moulins - Avermes.

Alors que, s’inscrivant dans cette logique, l’aérodrome de Montbeugny fut "définitivement" fermé à la circulation aérienne publique par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, celui qui était destiné à le remplacer ne fut curieusement pas cité par ce dernier.

La remise en état du terrain de Montbeugny n'ayant, quoi qu’il en fût, aucune raison d'être entreprise, le ministre demanda à la même époque au service local des Ponts et Chaussées d’en faire sans attendre la remise aux Domaines aux fins d'aliénation.

Lorsqu'il sera jugé à l'inverse, au début des  années soixante-dix, que l'aérodrome d'Avermes était trop proche de la ville, la recherche d'un nouveau site conduisit à retenir, parmi ceux ayant fait l'objet d'une première sélection, celui sur lequel l'aviation avait, près de Moulins, fait sa première apparition.