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Aérodrome mixte de MONTPELLIER - L'OR (Hérault)
devenu aujourd'hui aéroport de MONTPELLIER - CANDILLARGUES
Mémoire abrégée de la vie des aérodromes pour les années d’avant-guerre, le Bulletin de la Navigation Aérienne présente celui de Montpellier - l’Or comme ayant été successivement :
- de 1926 à 1930, un terrain de secours militaire, centre d’entraînement des pilotes mobilisables ,
- en 1933, un terrain de l’Armée de l’Air et aérodrome privé ouvert à la circulation aérienne publique, toujours centre d’entraînement des pilotes mobilisables
pour ne plus être ensuite, en 1937 et 1939, qu’un aérodrome privé de dimensions d’ailleurs légèrement réduites (700 m x 500 m contre 700 m x 650 m).

L’intervention de l’État, à partir de 1955, dans la situation domaniale de l’aérodrome éclaire heureusement de manière cohérente les éléments peu nombreux et disjoints conservés pour cette période dans les anciennes archives de l’Air.

Ainsi apparaît-il, dans un document de cette époque, que l’aérodrome de Montpellier - l’Or aurait été créé en 1925 par l’Aéro-club de l’Hérault. En attente alors de son décret d’application, la loi du 31 mai 1924 soumettait à une "autorisation administrative" - non définie d’ailleurs quant à sa procédure d’obtention - la création d’un aérodrome par toute autre personne que l’État, cette autorisation pouvant, lorsqu’il s’agissait d’un "aérodrome privé", spécifier que celui-ci devrait être "ouvert à tous les aéronefs".

La plate-forme privée de l’Or (délimitée approximativement en vert sur l’extrait de carte) était alors constituée par un ensemble d’environ 40 ha loué pour 15 ans à deux propriétaires indivis et à l’intérieur duquel étaient enclavées quatre parcelles appartenant à l’aéro-club et ne totalisant qu’un peu plus de deux hectares.

Utilisatrice du terrain dès que fut constituée son emprise, l’aviation militaire s’établit en bordure nord sur quelques parcelles totalisant moins de deux hectares (indiqués en bleu sur le plan) dont l’État s’était à cette fin rendu propriétaire.

Bien que le site de Candillargues n’ait pas été retenu, en 1937, pour accueillir l’aérodrome mixte important projeté par le ministère de l’Air, la décision prise l’année suivante de créer à Montpellier un Groupe aérien régional conduisit à établir provisoirement celui-ci sur la zone militaire attenante à l’aérodrome de l’Or en attendant que celui de Montpellier – Fréjorgues soit en mesure de l’accueillir.

Mis en culture pendant l’Occupation, l’aérodrome de l’Or retrouva en 1947 une situation domaniale semblable à la précédente par la conclusion d’un nouveau bail liant l’aéro-club aux mêmes propriétaires mais portant cette fois, semble-t-il, non plus sur 40 ha mais sur 70 ha.

Un an avant l’échéance de ce bail, soit en 1955, les propriétaires feront savoir à l’aéro-club leur intention de ne pas renouveler la location. Les premiers estimant en outre très insuffisante l’offre d’achat que leur fera alors ce dernier, l’existence de l’aérodrome se trouvera alors menacée.

Le déploiement sur l’aérodrome d’une importante activité de vol à voile, dont le transfert sur celui de Fréjorgues n’était pas envisageable, conduira le ministre chargé des Transports à décider de reprendre le relais de l’aéro-club. La négociation tentée avec les propriétaires s’étant alors révélée être inacceptable par ses résultats prohibitifs, le recours à l’expropriation apparaîtra nécessaire. Déclarée d’utilité publique en août 1951, l’acquisition des 25 ha estimés devoir être conservés donnera finalement lieu à ordonnance d’expropriation en mai 1963.


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Carte IGN Série bleue et TOP 25 au 1 : 25 000
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