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Plate-forme d'opérations de MONT-DAUPHIN - SAINT-CRÉPIN
(Hautes-Alpes)

La conférence devant préparer la décision ministérielle d'implantation près de Mont-Dauphin d'une plate-forme d'opérations d'environ 50 ha s'est réunie sur place en décembre 1937.

L'étroitesse de la vallée et la faible proportion de terres cultivables conduisirent les conférants à conclure, entre autres, que les propriétaires dépossédés connaîtraient les plus grandes difficultés à reconstituer leurs biens à proximité et que cette situation serait immanquablement prise en compte par la commission arbitrale d'évaluation si celle-ci devait être appelée à statuer.

Elle le fut effectivement en janvier 1940, à la demande du préfet des Hautes-Alpes de sorte que, comme il fallait s'y attendre, les propositions de l'Administration se trouvèrent être sensiblement majorées.

Cette étape étant franchie, 29 propriétaires sur 88 rejetèrent les décisions de la commission et interjetèrent appel à la fin mai 1940. Les événements de juin étant intervenus peu après, le tribunal civil de Briançon ne statuera qu'en janvier 1943.

Entre temps, "les événements extérieurs de la seconde quinzaine de septembre 1938 n'ayant pas permis de différer plus longtemps les travaux", la prise de possession des terrains avait été effectuée, avec levée prématurée des récoltes, par la voie de l'occupation temporaire permise par les décrets-lois du 30 octobre 1935 , eux-mêmes visés par la décision ministérielle d'exproprier d'avril 1938.

L'Armistice étant intervenu sans que le terrain d'aviation ait été utilisé, ses anciens propriétaires le remirent en culture avec pour seule autorisation celle donnée verbalement avant son départ par le sous-préfet de Briançon au maire de Saint-Crépin.

L'Administration de Vichy n'ayant demandé que la régularisation de cette situation, son maintien fut décidé à la Libération au profit d'un "syndicat professionnel agricole pour la mise en culture de l'aérodrome".

Interdit "provisoirement" à la circulation aérienne publique en raison du mauvais état de sa plate-forme par l’arrêté ministériel du 6 février 1947, l'aérodrome sera "définitivement" déclassé en  septembre 1959. Son emprise sera alors remise pour aliénation aux services des Domaines. La procédure sera toutefois rapidement abandonnée en raison des activités aéronautiques susceptibles d'utiliser la plate-forme par suite, notamment, du développement connu par les sports d'hiver.


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